– Et les dissonances ?
– Dieu les a créées, elles aussi…"
20/10/2025
The Lolita Years
17/10/2025
Jimmy Noone & Ravel
En 1926 à Chicago
"La rage de vivre" ("Really the blues" en anglais), est un passionnant livre de Mezz Mezzrow et Bernard Wolfe.
En 1926, le clarinetiste Jimmie Noone commence à diriger un orchestre au Apex Club qu'il vient d'ouvrir à Chicago. Et Mezzrow fait paraître en 1946 une biographie, "Really The Blues", préfacée par le romancier Henry Miller, dans laquelle il raconte les débuts de ce club, entre autres. Il décrit en détail, quarante ans de jazz aux États-Unis, notamment à Chicago et New-York et l'introduction du jazz new-yorkais en Europe, ainsi que sa grande amitié à Paris avec Hugues Panassié. Dans cette autobiographie, Mezzzrow assume son comportement de "mauvais garçon", avec des séjours en prison et une forte consommation puis la vente de marijuana.
à propos de Jimmy Noone à la clarinette... et de Maurice Ravel
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11/10/2025
La circonférence des oiseaux
La compilation sonore "La circonférence des oiseaux" de Samon Takahashi emprunte le titre aux poèmes médiévaux du poète soufi Farid-Al-Din Attar (XIIéme siècle). Elle tente avec des exemples sonores fusionnés par des analogies de tons, de forme ou de texture, de dessiner une histoire complète de la musique, de la migration circulaire, sans début ni fin. Une belle série de miniatures musicales évoquant les chants d'oiseaux.
The Samon Takahashi's audio compilation "La circonférence des oiseaux" (The Circumference Of The birds), borrows the title to the poems by the sufi poet Farid-Al-Din Attar (XIIth century). It attempts with sound examples merged by tone analogies, of shape or texture, to draw a comprehensive history of music, of circular migration, without a beginning or an end. A beautiful series of musical miniatures evoking birdsong.
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avec des extraits d’oeuvres de : Walter Marchetti, John Zorn, Maurizio Kagel, Jim French & Diamanda Galas, Tamia, Simon Wickham Smith, Manon Anne Gillis, Jean Dubuffet, Demetrio Stratos, Phil Minton, Toshi Tsuchitori, Mia Zabelska, Malcolm Goldstein, Polly Bradfield, Takehisha Kosugi, Sakis Papadimitriou, Michel Deneuve, Philippe Capdenat, The bombay ducks, Nana Vasconcelos, Marion Brown, Henri Chopin, Ricardo Mandolini, Philippe Mion, Dick Raaijmakers, Mathias Spahlinger, Zoltan Poncrasz, Masaaki Takano, William Mattews, Yoji Yuasa, J.D.Robb, Bruce Ditmas, Roberto Columbo, Pierre Courbois, Nicolas Collins, Michel Waisvisz, Ivo Malec, John Pfeiffer, Bernard Parmegiani, Patrick Kosk, Costin Miereanu, Vinko Globokar, Lol Coxhill, Raymond Boni, Maurice Horsthuis, Stephen Wittwer, Radu Malfatti, Evan Parker, Paul Lytton, Joseph Celli et Samon Takahashi lui-même. Soit une cinquantaine d'artistes cités dans ce "catalogue" de singuliers chants d'oiseaux!
& des musiques traditionnelles de nombreux pays: Éthiopie, Amazonie, Mongolie, Chine, Mexique, Togo, Guyana, Congo et Iles Salomon.
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04/10/2025
4 new music recently found
"ZERO, 999..." est conçu comme une suite musicale où le son et le temps se transmettent simultanément à différents ordres d'échelle : un seul coup de tambour est un bourdon ralenti mille fois, un bourdon d'une heure est un bref tic-tac dans l'horloge du temps géologique.
"ZERO, 999..." is conceived as a musical suite where sound and time are communicated simultaneously at different orders of scale, a single strike of a drum is a drone if slowed down one thousand times, an hour-long drone is a brief tick in the clock of geological time.
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"Songs for the Lost" sont composées par Ed Williams pendant une saison d'hiver à Bâle en Suisse où il étudie.
"Ces chansons reflètent des périodes de tourment personnel, exacerbées par les bouleversements du monde extérieur. C'est devenu un processus d'orientation au milieu de cette désorientation, en me tournant vers mes propres instruments, ma voix, mes pensées, tout en m'enracinant dans le terreau d'autres chansons du passé." Ed Williams
"Ces chansons reflètent des périodes de tourment personnel, exacerbées par les bouleversements du monde extérieur. C'est devenu un processus d'orientation au milieu de cette désorientation, en me tournant vers mes propres instruments, ma voix, mes pensées, tout en m'enracinant dans le terreau d'autres chansons du passé." Ed Williams
"Songs for the Lost" is a collection of short songs written by Ed Williams over the past year and recorded at the HSM Basel during occasional free winter nights when he was a student there. "They reflect times of personal turmoil exacerbated by the turmoil out in the world. It became a process of orienting myself within the disorientation by turning inwards to my own instruments, my voice, my thoughts, while rooting myself in the soil of other songs from the past." Ed Williams
& don't miss another post around Ed Williams' works
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Près de 2 siècles après que Robert Schumann ait composé ”Carnaval” (1835), voilà une relecture tout autant espiègle que l’original. Alessandro Bosetti a en effet (re)composé cette pièce qui présentait 21 chapitres tous associés à un masque de carnaval. Ici pour ”Carnaval 2”, tous les personnages ont été effacés, malgré le fait que le pianiste Reinier von Houdt en porte un pour son exécution chaque fois différent pour chacune des parties. La nouvelle musique naît de petits fragments prélevés dans la partition originale et prolifère d’elle-même, s’étend, flotte, roule ou voltige. La seule courtoisie du compositeur à l’égard de l’interprète est d’avoir créé entre chaque chapitre, des interludes électroacoustiques volontairement ennuyeux qu’il a appelés Paraventi (écrans) afin que l’interprète ait le temps de se retirer derrière eux pour changer de masque.
Nearly two centuries after Robert Schumann composed "Carnival" (1835), here is a reinterpretation that is just as mischievous as the original.Alessandro Bosetti (re)composed this piece, which contains 21 chapters, each associated with a carnival mask. Here, for ”Carnaval 2”, all the characters have been erased, despite the fact that pianist Reinier von Houdt wears a different one for each part. The new music is born from small fragments taken from the original score and proliferates on its own, expanding, floating, rolling, or fluttering. The only courtesy of the composer to the performer is to have created deliberately boring electroacoustic interludes between each chapter, which he called Paraventi (screens), so that the performer has time to retreat behind them to change masks.
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03/10/2025
Sophie Agnel: Song
"Mon piano n'est pas préparé… la préparation, si cela peut en être une, n’est pas immobile. Le piano bouge avec moi en fonction de la vie qui est là à ce moment-là." - Sophie Agnel in "Aux limites de l'instrument"
Attirée par la musique concrète et électro-acoustique ainsi que par les phénomènes de spatialisation du son, Sophie Agnel a par ailleurs conçu dernièrement avec l’aide du Centre National de la Création Musicale d’Albi – Tarn (GMEA) et du luthier Laurent Paquier, un instrument électro-acoustique expérimental, le “nOpianO /cordophone”, s'ouvrant ainsi de nouveaux horizons sonores.
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After classical training and an introduction to the world of jazz, pianist Sophie Agnel gradually entered the delightfully uncertain terrain of free improvisation by reworking the prepared piano techniques imagined by John Cage. Sophie Agnel then set about transforming her instrument into a sort of "extensive prep-piano" or "extended piano", thus laying the foundations of a universe that is alternately lyrical, abstract and sensualist. She then had to accept that the keyboard was only an emerging part of it... and the world that opened up was astounding.
"My piano is not prepared... preparation, if it can be one, is not immobile. The piano moves with me according to the life that is there at that moment." S. Agnel
Attracted by concrete and electro-acoustic music as well as by the phenomena of spatialization of sound, Sophie Agnel has also recently designed, with the help of the National Center for Musical Creation of Albi (GMEA) and the luthier Laurent Paquier, an experimental electro-acoustic instrument, the “nOpianO /chordophone”, thus opening up new sound horizons.
Son dernier opus nommé "SONG" est construit comme une sorte de livre à chapitres qui se déploie de façons très variées. Sa forme et son écriture est comme un parcours labyrinthique qui peut être emprunté par elle seule ou par plusieurs autres musiciens ou artistes.
Sans oublier le CONCERT solo de Sophie Agnel le 19 mars 2025 aux Instants Chavirés à l'occasion de la sortie officielle de "SONG" le 28 mars. Une autre artiste, la remarquable violoniste Clara Lévy, nous offrira également son propre solo dans cette même soirée. A ne pas manquer !
A écouter également une heure de mixage par Amiel Balester autour des musiques de Sophie Agnel, et notament de son premier disque "Solo" de 2001, au cours de l'émission "Epsilonia" du 20 février dernier sur Radio Libertaire.
30/09/2025
TPNY Memory

"T.P.NY Memory"
a 2013's musical piece by Jean Jacques Palix
on a three acts' libretto by Leyli Daryoush
L'atelier de la création - France Culture
Avec :
Eve Couturier, narrator in french language
Niaz Nawab, soprane in farsi language
Karima Nayt, mezzo in english language
Carol Robinson, bass clarinet
Vincent Segal, cello
Jean Jacques Palix, composition, electronic
Composée sous forme de Hörspiel, la pièce de Jean Jacques Palix, par son instrumentation et sa mise en ondes, s'appuie sur le jeu des trois langues - français, anglais et persan (farsi) - présentes dans l'écriture du livret original de Leyli Daryoush.
Dans chacune des trois villes où se situe l'action - Téhéran, Paris, New-York - se joue la réminiscence flottante d'une jeune femme iranienne – protagoniste du récit - qui se heurte à une racine originelle; elle observe la souffrance muette de la mère, elle affronte la vérité de l’amant par le trou d’une serrure ; elle découvre le secret troublé dans le roman égaré du père.
Engloutie dans les fils du temps et de l’espace, la mémoire voyageuse traverse l’histoire de sa propre vie pour y trouver un territoire apatride, un plateau vide où s’éparpillent les vestiges d’un passé illusoire.
PROLOGUE
Les prophétesses du temps
ACTE UN
Paris: L'exil (perte du jardin idyllique pour l’univers béton d’un appartement parisien.)
ACTE DEUX
Téhéran: La Lune (rencontre amoureuse et bassidjis qui débarquent avec les matraques, fuite de tout le monde.)
Paris: La Porte (monologue devant une porte de salle de bains. Drogue et fumée derrière cette porte.)
New York: La Table (oubli de tout et fuite en avant. Traces de la mémoire dans le marc du café.)
ACTE TROIS
Paris: Le Téléphone (Père qui n’a existé qu’à travers une voix de téléphone.)
New York: Le Roman (Découverte du roman du père, roman qui révèle la vérité de l’histoire à venir.)
La première diffusion de cette pièce a eu lieu le jeudi 2 mai 2013 sur France Culture.
Ce projet a bénéficié du soutien de l'association Beaumarchais-SACD et des éditions Radio France.
to listen to >>>here<<<
18/09/2025
Momente
"Momente" est une pièce pour soprano solo, 4 choeurs et treize instrumentistes composée par Karlheinz Stockhausen en 1962 et révisée en 1965.
Dans une production de Pierre Schaeffer et du Groupe de Recherches Musicales du service de la recherche de l'ORTF, réalisé par Gérard Patris, ce film retrace avec brio une répétition de la version du 16 octobre 1965 à Donaueschingen avec la sublime et espiègle soprano Martina Arroyo et l'Orchestre et les Choeurs du West Deutcher Rundfunk, sous la direction de Stockhausen lui-même.
On y voit également Stockhausen exposer ses idées sur la pièce et aussi diverses considérations sur son travail et sa vie.
Ce film fait partie du formidable coffret de DVDs "Les grandes répétitions".
"Momente": une vraie merveille à tous points de vue et d'ouïe.
et à Paris, une fin d'année (en décembre 2013) bien occupée par un "week-end Stockhausen" à la Philharmonie de Paris: "Mantra", une splendide interprétation de "Gruppen" (pièce de 1958 pour 3 orchestres), le "Klavierstück" remarquablement interprété par Pierre-Laurent Aymard, et aussi le dimanche 31 janvier, au Musée de la Cité de la Musique, un "Concert-promenade" au cours duquel j'ai exécuté "Stockhausen remix".
11/09/2025
My heart's in the Highlands
My heart's in the Highlands a-chasing the deer -
A-chasing the wild deer, and following the roe; (=ree)
My heart's in the Highlands, wherever I go.
Farewell to the Highlands, farewell to the North
The birth place of Valour, the country of Worth;
Wherever I wander, wherever I rove,
The hills of the Highlands for ever I love.
Farewell to the mountains high cover'd with snow;
Farewell to the straths and green valleys below; (=breed dal)
Farewell to the forrests and wild-hanging woods;
Farwell to the torrents and loud-pouring floods.
My heart's in the Highlands, my heart is not here,
My heart's in the Highlands a-chasing the deer
Chasing the wild deer, and following the roe;
My heart's in the Highlands, whereever I go.
"My Heart's in the Highlands" est un poème de 1789 du poéte écossais Robert Burns (1759-1796)
interprété par la soprano danoise Else Torp avec Christopher Bowers à l'orgue
08/09/2025
Le Galpon, saudade
"Le Galpon, saudade"
extrait des carnets de voyages du singulier artiste Robert Tatin
encre sur papier - Brésil 1954
"Les gauchos n'ont pas encore quitté leurs bottes et leurs éperons; c'est une soirée ordinaire qui achève le labeur du jour. Dans la nuit étoilée, devant un feu, un guitariste entonne un chant peut-être mélancolique dans cette ambiance masculine. Les visages semblent fatigués et rêveurs... La nuit s'étire, les hommes tentent vainement de repousser le lendemain matin, lorsqu'il faudra repartir."
texte extrait d'une publication du "Musée Robert Tatin"
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Robert Tatin ( / est un peintre, sculpteur, architecte et céramiste représentatif de l'art naïf. Il est surtout connu pour avoir créé un environnement artistique spectaculaire devenu le "Musée Robert Tatin" en Mayenne à Cossé-Le-Vivien.
Quelques images de ce musée pour vous donner l'envie.
Ne pas manquer de visiter ce formidable "Musée Robert Tatin" en Mayenne à Cossé-Le-Vivien.
+ /≠Ω≠\ +
04/09/2025
Longing
"Longing" is a new album by our friend David Coulter published by Coriolis Sounds.
This new work by multi-instrumentalist David Coulter with contributions from Julia Kent and Simon Fisher Turner was composed to accompany the "Walks of Sadness": an exploration of the lengthening and stretching of time inherent in the process. The accompanying film, "Damsels without stress", is a study of a blue damselfly (Calopterygidae) by Cédrick Eymenier.
"I was taking every day during the Spring of 2020 as the World was spinning us in a very different and unexpected direction. I experienced terrible loss during this time and the sense of longing for my family and the isolation I was feeling became overwhelming. "LONGING" is an exploration of slowness and stillness. A moment of reflection. A study in time. In an attempt to remain sane and connected I forwarded the initial longform piece to friends Julia Kent and Simon Fisher Turner and invited them to respond. Within days they had both sent me back the beautiful interventions they had made. This piece is the thing that emerged from our experiment. A sonic world in which the listener is allowed to wander with ones thoughts and memories for an hour." David Coulter
will be published the 22th of september 2025
!-_*_-!
01/09/2025
Expressions surannées (2)
"Les mots délicieusement surannés" constituent un singulier dictionnaire.
Des milliers de définitions d'expressions surannées en bidules, littératures, sciences, langues, arts, sports, pensées & élégances, compilées par Olivier Genevois, enfant sauvage capturé dans les bois par les hommes vers l’âge de 3 ans, qui ne parlait alors que le latin, qui aime la jactance, comme les loups qui l’avaient nourri… Sa vocation est celle de partager milliers de définitions rigoureuses en bidules, littératures, sciences, langues, arts, sports, pensées & élégances, avec tous ceux qui souhaitent briller en société en usant d’une langue séduisante et châtiée.
Ici figurent seulement des expressions et des mots relatifs au sonore et au musical. Leur définitions complètes qu'il ne faut pas manquer, pleines d'humour, ironie et sarcasme, sont accessibles directement par leurs liens respectifs.
PART 2:
La java [la ʒava]
La java est tellement surannée que les générations geek nées après la terrible année 1968 n’y entendent qu’un langage informatique, d’ailleurs au genre masculin (satanée société patriarcale), et non la danse qui fit tourner sur les parquets deux générations qui les avaient précédées...
Le micro avec un câble [lə mikʁo avɛk ɛ̃ kabl]
Le micro avec un câble, celui-là même des plateaux télévisés, celui-là même que la vedette tenait en main pour nous interpréter un texte, celui-là même que le présentateur portait à son menton pour nous citer l’auteur des vers et de la partition. Le micro avec un câble et son mouvement souple de poignet qui dessinait un serpentin soudain destiné à lui donner du mou pour qu’il puisse suivre sur la scène les pas de la chorégraphie...
Muet comme une carpe [mÿè kòm yn karp]
Si l’on en croit la rumeur c’est notre prédécesseur en nobles et doctes choses de la définition, Antoine Furetière (qui publia post mortem en 1690 son fabuleux Dictionnaire universel contenant généralement tous les mots françois, tant vieux que modernes, et les termes de toutes les sciences et des arts), qui nota le premier que la carpe n’a pas de langue et que par conséquent elle ne peut s’exprimer en paroles, donnant ainsi toute légitimité à muet comme une carpe...
Ne pas piper mot [ne pa pipé mo]
Quand on a la bouche pleine, on ne peut piper mot...
Ne tirez pas sur le pianiste [ne tiré pa syr le pjanist]
Ne tirez pas sur le pianiste cache derrière son impératif une tendre requête d’indulgence pour ceux qui tentent avec leur art, qu’ils en soient virtuoses ou de peu doués amateurs, de nous extraire même un instant de la pesanteur de notre condition...
Parlez dans l’hygiaphone [parlé dâ liZjafòn]
Juste à côté de ces petits trous disposés en rond, oval ou carré, l’administré peut lire la consigne : parlez dans l’hygiaphone. Faute de se soumettre à l’indication phono-hygiénique mentionnée en lettres capitales graissées à souhait, le préposé aux formulaires compliqués à remettre en double exemplaire avec quittance de loyer, certificat de bonne conduite, attestation de première communion et ketouba des parents, ne pourra pas traiter convenablement notre demande...
Pisser dans un violon [pise dɑ̃ ɛ̃ vjɔlɔ̃]
Pisser dans un violon relèverait du grand art s’il en sortait une quelconque mélodie, trois notes feraient l’affaire, et c’est bien là ce que veut nous amener à envisager la syntaxe. Si ce que je dis, demande ou fais en revient à cela, alors je ne sers vraiment pas à grand-chose. Tel est le constant éreinté de celui qui annonce qu’uriner sur un Stradivarius serait plus utile à l’avancement de la marche du monde que sa présente action...
Plumer l’oie sans la faire crier [plymé lwa sâ la fèr krijé]
Tous les grands argentiers qui succédèrent à Jean-Baptiste Colbertn’eurent de cesse d’imiter cette propension à taxer dont il avait fait un art pour, comme disait le bon maître, plumer l’oie sans la faire crier.
Quel aria ! [kèl arja]
Plus qu’un mot, quel aria est un cri qui annonce qu’il va y avoir du tirage...
S’affûter le sifflet [safyté le siflè]
S’affûter le sifflet introduit en effet la notion de premier verre à boire que suivront beaucoup d’autres...
S’écouter pisser [sékuté pisé]
S’écoute pisser, donc, celui qui aime autant son timbre de voix que la luminance de ses idées qu’il professera sans relâche dès que l’occasion lui en sera donnée (ou qu’il prendra d’autorité si ce n’est pas le cas)...
Se taper la cloche [se tapé la klòS]
Se taper la cloche est une expression bien vivante dans les années bon vivant, ces périodes surannées où l’on est autorisé à manger sans bouger, où la matière grasse et la viande rissolent dans les casseroles…
Silence [silɑ̃s]
Le temps présent est à l’émission, à la parole, au flux, au flot au permanent. Le silence incommode s’il se place au milieu de tout ça.
Speakerine [spəakʁin]
... la speakerine est assise et souriante, jolie, coiffée avec recherche et application, bien mise dans une robe de bonne facture, et elle nous annonce le programme télé...
Tailler une bavette [taje yn bavɛt]
Bavasser, babiller, palabrer, caqueter, bavarder, sont tous synonymes de tailler une bavette...
Tarare pon-pon [tarar pònpô]
Onomatopée reproduisant d’une part le roulement du tambour (tarare) et d’autre part la sonnerie magistrale des trompettes de la fanfare (pon-pon), tarare pon-pon est opposée à tout plastronneur égrenant ses mérites.
Tout l’toutim [tu l_tutim_]
Même si tu jactes pas l’argomuche, j’espère qu’t’entraves un chouïa c’qui s’raconte icigo...
Trompe-oreilles [tʁɔ̃pəɔʁɛj]
Trompe-oreilles se contente modestement de tromper nos oreilles...
Turlututaine [tyʁlytytɛn]
La fonction de la turlututaine est là : clore le débat, clouer le bec, fermer le clapet, écraser la boite à camembert. Qui donc oserait reprendre la parole après Gandhi ou le Dalaï Lama ?
Walkman [walkmɑ̃]
Akio Morita qui inventa (comme le veut la légende industrielle) l’un des plus forts symboles de cette jeunesse sophiemarcienne¹ à pull grosse maille et écharpe façon baroud achetée à Clignancourt : un appareil à écouter de la musique pour l’homme qui marche.
Yakety Sax [jakti saks]
Gags potaches, tartes à la crème et filles en maillots de bain...
Une première série d'expressions surannées (part 1) sont à découvrir ICI
On peut aussi se procurer le livre complet.
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