Vincent Peirani est un formidable accordéoniste français qui se consacre au jazz, mais pas seulement, récompensé trois fois aux Victoires de la Musique en 2014, 2015 et 2019. Ses champs d'intérêt sont variés: musique classique, musiques du monde, chanson française, jazz... Il participe à des projets divers comme Les égarés, (avec nos amis Vincent Segal, Ballaké Sissoko et Emile Parisien), aussi Bach project avec François Salque au violoncelle pour un répertoire articulé autour du tango, le trio Jokers avec guitare et batterie...
Vincent Peirani is an amazing French accordionist who devotes himself to jazz, but not only, and who rewarded three times at the Victoires de la Musique in 2014, 2015 and 2019. His fields of interest are eclectic: classical music, world music, French song... He participates in various projects such as Les égarés, (with our friends Vincent Segal, Ballaké Sissoko and Emile Parisien), also Bach project with François Salque on cello for a repertoire based around tango, the trio Jokers with guitar and drums. among others combinations with excellent musicians..
Marc’O nous a quitté à l’âge de 98 ans. Une singulière personnalité multi-forme de l’avant-garde dans les années 50/70, actif dans plusieurs champs de création, tantôt réalisateur (”Les idoles”, qui résonne en 1966 comme un manifeste joyeux d’une génération décalée de ces années là), écrivain, producteur pour le film ”Traité de bave et d’éternité” d’Isidore Isou en 1953… Il fréquente les lettristes, les surréalistes, les situationnistes, fonde l’école de théâtre de l’American Center qui génére une pépinière d’acteurs comme Pierre Clementi, Bulle Ogier, Jean-Pierre Kalfon et bien d’autres… dramaturge et metteur en scène pour le théâtre… fonde la revue ”Les périphériques vous parlent” autour des pratiques de la créativité…
... etc ...
En 2004 il est le sujet d'un portrait dans la série ”Cinéma de notre temps” dirigée par son ami André S. Labarthe intitulé ”L’archipel du cas’O”réalisé par Sébastien Juy.
A (re)voir ces trois documents qui éclairent son passage dans la vie créative. Sans compter qu’il vous faut (re)voir absolument ”Les Idoles”.
Des milliers de définitions d'expressions surannées en bidules, littératures, sciences, langues, arts, sports, pensées & élégances, compilées par Olivier Genevois, enfant sauvage capturé dans les bois par les hommes vers l’âge de 3 ans, qui ne parlait alors que le latin, comme les loups qui l’avaient nourri… Sa vocation est celle de partager milliers de définitions rigoureuses en bidules, littératures, sciences, langues, arts, sports, pensées & élégances, avec tous ceux qui souhaitent briller en société en usant d’une langue séduisante et châtiée.
Ici figurent seulement des expressions et des mots relatifs au sonore et au musical. Leur définitions complètes, pleines d'humour, ironie et sarcasme, sont accessibles directement par leurs liens respectifs.
Bigophone [bigòfòn] C’est la qualité du son transmis alors via Turbigo, Médéric, Odéon, Port-Royal et autres centraux téléphoniques qui amène bigophone à signifier téléphone...
Cabine téléphonique [kabin telefonik] De son nom officiel publiphone¹, la cabine téléphonique est la scansion paysagère d’une France post-choc pétrolier encore fière de son progrès incarné par son service public des Postes, Télégraphes et Téléphones (ou encore PTT¹). Symbole d’une ère moderne accessible à tous depuis le plus petit village de l’hexagone ou le cœur d’une ville capitale, la cabine téléphonique comptait tout de même 300 000 représentantes dressant leur digne édicule d’un mètre carré à la fin des années 90… Chanter comme un rossignol à glands [Sâté kòm ê ròsiNòl a gla] Chanter comme un rossignol à gland est née d’une boutade lancée par Louis XI à l’un de ses conseillers et féru musicien, l’abbé de Bagne, lui enjoignant de faire se produire une chorale de gorets à toutes fins récréatives.…Il n’en fallait pas plus pour décrire les piètres vocalises de n’importe quel chanteur de salle de bains s’imaginant en vedette à l’Olympia...
Chanter comme un rossignol d’Arcadie [Sâté kòm ê ròsiNòl darkadi] L’Arcadie comme on dit ici, est une région de la Grèce située au centre de la péninsule du Péloponnèse et sa réputation animalière se porte plus du côté de l’âne, que l’on dit d’ailleurs d’Arcadie, que de celui du rossignol. Est-ce le délicieux hi-han, ce braiment repoussant pour l’ouïe qui affecta l’Arcadie comme une marque infâme et devient ce faisant le qualificatif de tout refrain déraillant? Chanter la palinodie [Sâté la palinòdi] Chanter la palinodie ne suppose pas de connaître le solfège ou de posséder une voix de ténor. La plus simple des tessitures suffit puisqu’il s’agit simplement de dire aujourd’hui le contraire de demain et vice versa. Autrement dit, de retourner sa veste... Chanter Ramona (se faire) [Sâté ramòna] Se faire chanter Ramona est ensuite devenu se faire remonter les bretelles, se faire appeler Arthur, bref se faire sermonner...
Chez votre disquaire [Sé vòtre diskère] Au temps du suranné, c’est à dire entre 45T et 33T, ère secondaire du vinyle, chez votre disquaire était une formule rituelle incitative à l’accomplissement d’un acte d’achat de disque... Conter fleurette [konte flœret] Conter fleurette date du temps des billets doux à l’encre de Chine, quand prendre la plume avait une force, quand le bel orthographe faisait minauder tout autant que le beau parler. Autant dire qu’il s’agit d’une autre époque voire d’une autre planète...
Donner un coup de grelot [dòné ê ku de grelo] donner un coup de grelot signifie donc passer un coup de fil, synonyme à peine plus compréhensible par ceux qui n’ont pas connu le câble plus ou moins long qui relie le combiné familial au réseau national... Écoute-s’il-pleut [ékutsilplö] Paul Lafargue évoque dans son ”Droit à la paresse, réfutation du droit du travail”, l’adolescent fatigué de croissance et enfin le branleur cynique faisant faire le boulot par les autres. Le langage suranné décide donc de nommer ce fainéant attentiste et poseur, mauvais imitateur du Penseur bronzé sculpté par le Bouc sacré (représentant initialement Dante penché en avant pour observer le cercle des Enfers), un écoute-s’il-pleut... Être moulé dans un cor de chasse [ètre mulé dâ û kòr de Sas] Être moulé dans un cor de chasse souligne des courbes peu amènes, en l’occurence celles de celui qui souvent louche de l’épaule tant il a ployé sous la lourde charge d’une vie compliquée...
Être recommandé au prêche [ètre rekòmâdé o prèS] Être recommandé au prêche signifie sous sa forme plus administrative mais tout autant martiale, être défavorablement connu des services de police¹, être dans le collimateur de l’autorité sévissante...
Faire des boniments à la graisse d’oie [fèr dé bònimâ a la grès dwa] Faire des boniments à la graisse d’oie souligne combien il est nécessaire que le mensonge soit oint d’un lubrifiant pour passer...
Javanais [Zavanè] Le Javanais est apparu en France durant la deuxième moitié du XIXe siècle, ce qui en fait un objet suranné à coup sûr. Ce procédé de codage argotique utilisait comme disent les savants « une phonologie parasitaire constituée par l’insertion bien calculée d’une syllabe indue entre voyelles et consonnes antérieurement validées par le Robert et ses confrères »...
La cloche [la kloche] La frénésie tartuffesque ”couvrez-ce-sein-que-je-ne-saurais-voir” a donc en sa docte académie décidé de doter la cloche d’une appellation moderne non surannée, en la matière celle de SDF pour Sans Domicile Fixe...
Musiques composées par Palix dans les années 90s. Certaines d’entre elles ont été spécialement créées pour des spectacles chorégraphiques ou des films documentaires.
Music composed by Palix in the 1990s with some of them specially composed for choreographic performances and documentary films.
Réalisée par Christine Coulange, une série web-documentaire socio-politique qui donne quelques idées supplémentaires que nous n'avons pas toujours sur Mayotte, les influences multi-culturelles, les circulations maritimes dans l'océan indien, les influences des routes de l'esclavage et du colonialisme, et ses conséquences. "Sur les routes de la transe" : 3 premiers épisodes maintenant en ligne sur Replay France TV, en attente des 3 suivants à venir .
Christine Coulange réside à Marseille, et parcourt le monde, plus particulièrement l'Afrique de l'Est, et les îles de l'Océan Indien au large du Mozambique. Elle a réalisé des expositions, des installations et des web-documentaires. Entre autres l'installation "Les Rythmes de la Transe"que nous aimerions voir se reproduire ici ou là, des travaux sur "Les ports, de la Méditerranée à l'océan Indien" , "Tam tam boeuf , tam tam boxe" et bien d'autres à découvrir. Artiste exploratrice, elle est l'artisan principal des 7 portes Sisygambis.
Deux livres qu'il faut évoquer, qui font sens l'un vis à vis de l'autre et dont il faut parler.
"N'écoutez pas la musique des noirs" est un court ouvrage collectif paru à Barcelone en 2024. Il y est question de désarchiver les sons d'Haïti.
Se plonger dans ce que sont les ombres de l'oubli, la musique haïtienne
porteuse de sens et d'émotions objectives face aux tourments de la vie
... etc... Où on nous rappelle que la brillante chanteuse Leyla Mc-Calla évoque l'idée qu'autrefois les troubadours locaux jouaient du Banza, ancêtre du Banjo: "How did Haiti get written out of the history of banjo". Dans cet ouvrage, il est question des conséquences de la colonisation et des réparations que la France exige depuis le XIXéme siècle à Haïti, aussi de la musique d'Haïti qu'on entend peu malgré ses hautes qualités. Cet opuscule a été traduit et publié en français en janvier 2025, et en espagnol avec Músicas Sospechosas sous la direction de Sarah Ardite
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Le premier réel opus de Alejo Carpentier, a été écrit dans la prison de La Havane où il était détenu pour motifs politiques en 1933 (en huit jours,dit-on!) bien avant son premier célèbre livre reconnu de 1949 intitulé "Le royaume de ce monde". Ce livre-ci qu'on ne peut donc éviter, plus méconnu, est titré "ÉKOUÉ-YAMBA-Ó", un roman afro-cubain qui traite de l'histoire de Menegilde Cué, jeune enfant cubain (1909/1932) qui vit et travaille dans une case au milieu des champs de canne, non loin des usines à sucre exploitées par les Yankees, et qui, plus agé, va arriver en ville pour voir son destin inéluctable. Où il est question des traditions en Cuba, tout autant musicales que magiques, sociales et politiques: une mise en scène de la société afrocubaine, de ses rituels et de la question de son identité culturelle. Un monument méconnu de ce géant de littérature.
Two books worth mentioning, which make sense in relation to each other, which I'm discovering and which deserve to be discussed.
"N'écoutez pas la musique des noirs" is a short collective work published in Barcelona in 2024. It deals with unarchiving the sounds of Haiti.Delving into the shadows of oblivion, Haitian music as a bearer of meaning, of objective emotions in the face of life's torments... etc. Where the brilliant singer Leyla Mc-Callareminds us that, in the past, local troubadours played the Banza ancestor of the banjo: "How Did Haiti Get Written Out of the History of Banjo". This book discusses of Haitian music which is rarely heard despite its high quality, as well the consequences of colonization and the reparations that France has demanded from Haiti since the 19th century."Don't Listen to Black Music"was published with Músicas Sospechosas under the direction of Sarah Ardite.
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Alejo Carpentier's first real opus was written in prison in 1933 (in eight days, they say!), well before his first famous and recognized book of 1949, entitled "The Kingdom of This World."This one, which we cannot avoid, is less well-known, and is titled "ÉKOUÉ-YAMBA-Ó", an Afro-Cuban novel that tells the story of Menegilde Cué, a young Cuban child (1909/1932) who lives and works in a hut in the middle of cane fields, not far from the sugar mills operated by the Yankees. When she is older, she arrives in the city to face her inevitable destiny.It explores Cuban traditions, as much musical as magical, social, and political.
Dos libros que es necesario mencionar, que tienen sentido uno en relación con el otro, que estoy descubriendo y sobre los que es necesario hablar.
"N'écoutez pas la musique des noirs" es una breve obra colectiva publicada en Barcelona en 2024. Trata sobre el desarchivo de los sonidos de Haití.Profundizando en lo que son las sombras del olvido, la música haitiana portadora de significado y emociones objetivas frente a los tormentos de la vida... etc... Donde se nos recuerda que la genial cantante Leyla Mc-Calla evoca la idea de que en el pasado los trovadores locales tocaban la Banza, antecesor del Banjo: "How Did Haiti Get Written Out of the History of Banjo".Este libro analiza las consecuencias de la colonización y las reparaciones que Francia exige a Haití desde el siglo XIX, así como la música haitiana, rara vez escuchada a pesar de su alta calidad.Fue publicada con Músicas Sospechosas bajo la dirección de Sarah Ardite.
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La primera obra real de Alejo Carpentier fue escrita en prisión en 1933 mucho antes de su primer libro famoso y reconocido de 1949 titulado "El reino de este mundo".Esta, que no se puede evitar, es menos conocida, y se titula "ÉKOUÉ-YAMBA-Ó", una novela afrocubana que trata la historia de Menegilde Cué, un niño cubano (1909/1932) que vive y trabaja en una choza en medio de los cañaverales, no lejos de los ingenios azucareros operados por los yanquis, y que, mayor, llegará a la ciudad para ver su inevitable destino.Donde hablamos de las tradiciones en Cuba, tanto musicales como mágicas, sociales y políticas.Un monumento poco conocido a este gigante literario.
"Pandémonium", capitale imaginaire de l’enfer est un lieu où règne la corruption et le désordre, et surtout un lieu bruyant. C’est donc le nom que j’ai donné à ma première œuvre, pour clavecin solo, écrite en 1988. J’avais déjà écrit un certain nombre d’œuvres auparavant, la plupart inachevés, mais c’est la première que j’ai jugée digne de figurer à mon catalogue dont elle est l’opus 1. En 2025, presque 40 ans après, Bob avec qui je travaillais depuis plusieurs années souhaitait réaliser une vidéo d’après des peintures anciennes ayant pour sujet l’enfer. L’utilisation de "Pandémonium" pour en constituer la musique s’est tout de suite imposée à nous. Les images ont alors trouvé leur rythme en se calquant sur la très grande complexité polyrythmique de l’œuvre... Seulement, il nous manquait quelque chose pour donner à ce thème religieux ancien une résonance actuelle. L’idée nous est venue d’utiliser, en alternance avec les peintures, le témoignage d’André Kohn, juif hongrois rescapé de la Shoah que son fils Bob avait recueilli dans un film de 1993 .
Par-delà l’esthétique, mêlant musique, peinture et vidéo, et le religieux, c’est aussi à l’enfer véritable, celui sur terre, que le spectateur se trouve ainsi confronté."François Narboni
avec les témoignages d'André Kohn - "Une histoire dans l'histoire" - janvier 1993
et Claire Bodin au clavecin
avec les tableaux de Jan van Eyck, Dirk Bouts, Federico Zuccari, Bonamico Buffalmacco, Jacob Isaacsz van Swanenburgh, Jacob Adriaensz, Hieronymus Bosch, Fra Angelico, Giovanni Da Modena, Giotto di Bondone, Frans Francken, Hans Memling, Peter Paul Rubens, Michel-Ange, Raphael Coxie, Pieter Brueghel.
”Conversation autour d’une hypothèse” est un mésostique* créé par Palix à partir de titres d’expositions, de performances ou d’installations produites par divers artistes plasticiens, sonores, peintres, sculpteurs… Titres recensés depuis des années. Certains artistes se reconnaîtront sans doute au travers de titres d’oeuvres qu’ils ont présentées.
Ce mésostique-ci est inspiré par la pensée de Ludwig Wittgenstein.
(cf. le recueil de ses textes intitulé ”De la certitude” - 1949/1951).
Il est désormais publié intégralement dans la Revue STA_02- publication trimestrielle artistique autonome...
mai 2025
un avant-goût de ce mésostique, extrait de la ”Conversation autour d’une hypothèse”
Dans la revue STA_#02, de nombreux invités dont Emmanuel Saulnier initiateur de cette revue, Frédéric Valabrégue interviewant Eric Fabre, Remy Yadan, Jakob Gautel, Marc Petitjean, Dominique Fourcade, Valère Novarina, Daniel Dobbels, Jean-Michel Frodon, Elias Khoury et bien d'autres encore...
La REVUE STA est une forme active assumée de mise en avant des contenus
dans une perspective d'ouverture volontariste. Elle prend à la lettre
des modes d'expression individués et les place dans un vis-à-vis
réflexif. En ce sens, toutes les formes montrées ici, les textes
originaux, les citations ou les archives, les conversations ainsi que
les expériences puisent dans la création active ou la mémoire des
mouvements et des diasporas, dans l'apport des acquis divers présents et
passés.
*Un mésostique est un poème dans lequel une lecture verticale de
lettres de même corps et même graisse épelle un mot ou une phrase et les
lignes horizontales se croisent avec ces lettres pour former un poème
complet.
Beirut Birds est une capsule sonore qui rend hommage aux récits
(inter)personnels de migration, de déplacement et aux turbulences
cycliques du Liban. Transformant son projet pluriannuel, l'artiste et
compositrice multidisciplinaire Nour Sokhon cristallise la performance "Beirut Birds" en son premier album tant attendu. Présenté
et interprété en direct, il est accompagné d'images juxtaposées de la
vie urbaine de la capitale libanaise et de la migration aviaire à
travers la mer Méditerranée, représentant des thèmes fortement ancrés
dans la musique.
Dans son processus artistique varié, Nour Sokhon a
réalisé et enregistré des entretiens avec des diasporas et des rapatriés
afin de commémorer, partager, guérir et imaginer. Ces sources
deviennent les éléments centraux de l'album, qui tournent en boucle,
racontent et reviennent au fil du temps, Nour y répondant avec ses
instruments et sa voix. En dialoguant avec les personnes interviewées,
en créant des quasi-mantras, Nour rassemble ces paysages sonores
profondément ancrés dans la matière en incluant des enregistrements de
terrain qu'elle a recueillis entre 2018 et 2021 au Liban et lors de son
installation ultérieure à Berlin.
La composition intègre des sons
manipulés provenant d'objets symbolisant la migration, tels que des
sonnettes de bureau, une roue de bagage, des pièces détachées
automobiles et des documents administratifs. Musicalement, les chansons
sont enrichies par les improvisations de Nour au piano classique, à
l'électronique, aux synthétiseurs, au violon et à divers instruments de
percussion. À mesure que le temps se sculpte et que les couches se
brouillent, les mots deviennent des spectres, tandis qu'un orchestre
entropique de percussions et de mélodies s'élève, donnant forme à un
espace intermédiaire pour ceux qui sont partis et sont restés.
Beirut Birds is a sonic memory capsule honoring
(inter)personal stories of migration, displacement, and the cyclical
turbulent circumstances in Lebanon. Transforming her multi-year project,
multidisciplinary artist and composer Nour Sokhon crystallizes the
performance Beirut Birds into her long-awaited debut album.
When presented and performed live, it is accompanied by juxtaposed
images of the Lebanese capital’s city life and avian migration across
the Mediterranean Sea, representing themes strongly woven into the
music.
The famous British pianist John Tilbury was invited in 2009 for the french exhibition "The freedom of the listening" at CAC de Brétigny sur Orge in 2009 (directed at that time by Pierre Bal-Blanc). The purpose of the exhibition, curated by Dean Inkster, Lore Gablier and myself, retraced the artistic career of the English composer Cornelius Cardew who died tagically in 1981 at the age of 45.
For this occasion, John Tilbury, whose close friendship with Cardew dates from the early 1960, played different piano pieces for prepared pinao including the third of the Cardew's "February Pieces for Piano". Here is an extract of the piano recital-talk he performed. The complete performance of this lecture is archived here .
"February Pieces for Piano - N°3" by John Tilbury - 17th may 2009
more infos in the Cardew's biography by John Tilbury"a life unfinished"
more on Cornelius Cardew on "beyond the coda" here
Pictures by Steeve Beckouet - courtesy CAC Brétigny 2009
The bigger the welcome and the native warriors "put it all" in the
dance of a South African welcome
to Sir William Letts and actress Sybil Thorndike with a traditional dance.
With words spoken in Arabic, Armenian, and English, Mary Kouyoumdjian's "2
Suitcases" is in dedication to her parents' immigration story, as they
settled in San Francisco from the Lebanese Civil War with only their 1
year old son and two suitcases. The piece was commissioned by the Los
Angeles New Music Ensemble and later arranged for Eighth Blackbird.
"Silent Cranes" is inspired by the Armenian folk song “Groung (Crane)” in which the singer calls out to the migratory bird, begging for word from their homeland, only to have the crane respond with silence and fly away. Composed in memory of the Armenian Genocide.
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In the early 2000s, Tokyo's SuperDeluxe was a meeting point for many
experimental musicians, both international and Japanese. This duo sprung
from a live collaboration at the venue in 2006, where Machida was
experimenting with processed steel pan and Lyall was largely performing
using a tabletop guitar setup with a range of electronics.
Nyokabi Kariũki, born in 1998, is a Kenyan composer and performer based between New York,
Maryland and
Nairobi. Her sonic imagination is ever-evolving, with compositions ranging from
classical contemporary to choral music, film, experimental pop; and further includes explorations into
sound art, electronics, and (East) African musical traditions.
"This record "Premeditation" was written after an extended period of illness (long COVID)
in 2021, reflecting on how being sick suddenly gave an urgency to my
understanding of the body I live in...To want to share a painful story
is to also find curious ways to protect yourself as you do so: looking
towards methali (Swahili proverbs) to nourish the lyrics; asking
text-to-speech to say phrases you struggle to repeat; recording
stream-of-consciousness voice notes so that you don’t have to sit long
in thoughts; and to find, in sound — from field recordings, to dreamy
improvisations by musical friends — a way to express visceral feelings
and noisy thoughts." NK words
with
Nyokabi Kariuki - voices & clarinet Yaz Lancaster - violin & voice
Michael Denis Ó Callaghan - trumpet Chris O’Leary - drums Ian Fales - double bass
En avril 1995, j'ai eu le plaisir d'enregistrer, tout au long du circuit Bugatti (construit en 1966), l'édition des "24 heures du Mans Motos", formidable course d'endurance de grands sportifs. Le circuit, d'une longueur de 4,430 kms, consiste entre autres en une ligne droite de 674m ainsi que de 14 virages. Vrombissements, accélérations et débrayages, crissements de pneus, petits dérapages, bureau de comptage et du jury, ambiances nocturnes de stands, changements de pneus ...
Nous assistions alors à une bagarre incroyable puisque les cinq grandes marques ont été en tête tour à tour. Sur 57 motos au départ, seules 28 ont franchi la ligne d'arrivée. Les chutes et les casses ont éliminé les Kawasaki et les Ducati.
sont arrivés sur le Podium les équipages suivants: 1 Vieira / Nicotte / Morrison (Honda) 764 tours - 3 384kms - 141,1 km/h 2 Moineau / Lavieille / Gomez (Suzuki) 3 Morillas / Deletang / Bonoriz (Yamaha)
Annie Gosfield vit à New York et joue du piano et du sampler avec son propre groupe. Elle compose également pour de nombreux ensembles et solistes : John Zorn, Elliott Sharp, Ikue Mori, David Moss, Marc Ribot, Davey Williams et bien d'autres.
"Shoot the Player Piano"est une œuvre vidéo et musicale de 1999 : un orchestre imaginaire d'instruments mécaniques anciens et inhabituels.La quasi-totalité des sons entendus ne proviennent pas des instruments d'accompagnement à l'écran (à deux exceptions près : le bruit du rouleau de papier qui tourne et le trémolo du banjo).Pour cette pièce, elle a utilisé une vaste bibliothèque d'échantillons désaccordés, modifiés, édités et arrangés.
Annie Gosfield lives in New York City and uses to play piano and sampler with her own group and composing for
many ensembles and soloists: John Zorn, Elliott Sharp, Ikue Mori, David Moss, Marc Ribot,
Davey Williams & many others. "Shoot the Player Piano" is a 1999 work work for video and music: an imaginary orchestra of
aged and unusual mechanical instruments. Almost all of the sounds that
you hear did not come from the accompanying instruments on the screen
(with two exceptions: the sound of the paper roll turning, and the banjo
tremolo). For this piece, she used a large library of samples detuned, altered, edited, and arranged.
Semi-improvised performance of Ed Williams' Decomposition of the Siciliana from J S Bach's Sonata IV - BWV 1017.
With Anouck Genthon (violin) & Ed Williams (harpsichord) during the Attacca festival, Hochschule für Musik Basel, Ackermannshof, in June 2023.
The original duet’s part of the Largo has been discarded and the continuo part allowed to flourish to become a different kind of duet, involving the original instrumental pair of harpsichord and violin. Acting like enzymes breaking down organic matter, the two performers collaboratively weave an improvised tissue of timbres, intervals and silences that emerge from the diffraction, repetition and savoring of the original score’s notes. This calls to mind the image of string figures described by Isabelle Stengers: “...but knowing that what you take has been held out entails a particular thinking “in-between”... with the demand that you not proceed with ‘mechanical confidence’... two pairs of hands are needed, and in each successive step, one is ‘passive’, offering the result of its previous operation, a string entanglement, for the other to operate...” (Stengers, 2011).
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La partie du duo original du Largo est abandonnée et la partie de continuo peut s’épanouir pour devenir un autre type de duo en soi, impliquant le duo instrumental original du clavecin et du violon.Agissant comme des enzymes décomposant la matière organique, les deux interprètes tissent en collaboration un canevas improvisé de timbres, d’intervalles et de silences qui émergent de la diffraction, de la répétition et de la dégustation des notes de la partition originale.Cela rappelle l’image des figures de cordes décrites par Isabelle Stengers : " ... mais savoir que ce que vous prenez a été tendu implique une réflexion particulière « entre »... avec l’exigence de ne pas procéder avec une « confiance mécanique »... deux paires de mains sont nécessaires, et à chaque étape successive, l’une est « passive », offrant le résultat de son opération précédente, un enchevêtrement de cordes, pour que l’autre opère... " (Stengers, 2011).
On "Beyond the Coda", another work of Ed Williams: "decomposition study" with an organ,