"Pandémonium", capitale imaginaire de l’enfer est un lieu où règne la corruption et le désordre, et surtout un lieu bruyant. C’est donc le nom que j’ai donné à ma première œuvre, pour clavecin solo, écrite en 1988. J’avais déjà écrit un certain nombre d’œuvres auparavant, la plupart inachevés, mais c’est la première que j’ai jugée digne de figurer à mon catalogue dont elle est l’opus 1. En 2025, presque 40 ans après, Bob avec qui je travaillais depuis plusieurs années souhaitait réaliser une vidéo d’après des peintures anciennes ayant pour sujet l’enfer. L’utilisation de "Pandémonium" pour en constituer la musique s’est tout de suite imposée à nous. Les images ont alors trouvé leur rythme en se calquant sur la très grande complexité polyrythmique de l’œuvre... Seulement, il nous manquait quelque chose pour donner à ce thème religieux ancien une résonance actuelle. L’idée nous est venue d’utiliser, en alternance avec les peintures, le témoignage d’André Kohn, juif hongrois rescapé de la Shoah que son fils Bob avait recueilli dans un film de 1993 .
Par-delà l’esthétique, mêlant musique, peinture et vidéo, et le religieux, c’est aussi à l’enfer véritable, celui sur terre, que le spectateur se trouve ainsi confronté."François Narboni
avec les témoignages d'André Kohn - "Une histoire dans l'histoire" - janvier 1993
et Claire Bodin au clavecin
avec les tableaux de Jan van Eyck, Dirk Bouts, Federico Zuccari, Bonamico Buffalmacco, Jacob Isaacsz van Swanenburgh, Jacob Adriaensz, Hieronymus Bosch, Fra Angelico, Giovanni Da Modena, Giotto di Bondone, Frans Francken, Hans Memling, Peter Paul Rubens, Michel-Ange, Raphael Coxie, Pieter Brueghel.
”Conversation autour d’une hypothèse” est un mésostique* créé par Palix à partir de titres d’expositions, de performances ou d’installations produites par divers artistes plasticiens, sonores, peintres, sculpteurs… Titres recensés depuis des années. Certains artistes se reconnaîtront sans doute au travers de titres d’oeuvres qu’ils ont présentées.
Ce mésostique-ci est inspiré par la pensée de Ludwig Wittgenstein.
(cf. le recueil de ses textes intitulé ”De la certitude” - 1949/1951).
Il est désormais publié intégralement dans la Revue STA_02- publication trimestrielle artistique autonome...
mai 2025
un avant-goût de ce mésostique, extrait de la ”Conversation autour d’une hypothèse”
Dans la revue STA_#02, de nombreux invités dont Emmanuel Saulnier initiateur de cette revue, Frédéric Valabrégue interviewant Eric Fabre, Remy Yadan, Jakob Gautel, Marc Petitjean, Dominique Fourcade, Valère Novarina, Daniel Dobbels, Jean-Michel Frodon, Elias Khoury et bien d'autres encore...
La REVUE STA est une forme active assumée de mise en avant des contenus
dans une perspective d'ouverture volontariste. Elle prend à la lettre
des modes d'expression individués et les place dans un vis-à-vis
réflexif. En ce sens, toutes les formes montrées ici, les textes
originaux, les citations ou les archives, les conversations ainsi que
les expériences puisent dans la création active ou la mémoire des
mouvements et des diasporas, dans l'apport des acquis divers présents et
passés.
*Un mésostique est un poème dans lequel une lecture verticale de
lettres de même corps et même graisse épelle un mot ou une phrase et les
lignes horizontales se croisent avec ces lettres pour former un poème
complet.
Beirut Birds est une capsule sonore qui rend hommage aux récits
(inter)personnels de migration, de déplacement et aux turbulences
cycliques du Liban. Transformant son projet pluriannuel, l'artiste et
compositrice multidisciplinaire Nour Sokhon cristallise la performance "Beirut Birds" en son premier album tant attendu. Présenté
et interprété en direct, il est accompagné d'images juxtaposées de la
vie urbaine de la capitale libanaise et de la migration aviaire à
travers la mer Méditerranée, représentant des thèmes fortement ancrés
dans la musique.
Dans son processus artistique varié, Nour Sokhon a
réalisé et enregistré des entretiens avec des diasporas et des rapatriés
afin de commémorer, partager, guérir et imaginer. Ces sources
deviennent les éléments centraux de l'album, qui tournent en boucle,
racontent et reviennent au fil du temps, Nour y répondant avec ses
instruments et sa voix. En dialoguant avec les personnes interviewées,
en créant des quasi-mantras, Nour rassemble ces paysages sonores
profondément ancrés dans la matière en incluant des enregistrements de
terrain qu'elle a recueillis entre 2018 et 2021 au Liban et lors de son
installation ultérieure à Berlin.
La composition intègre des sons
manipulés provenant d'objets symbolisant la migration, tels que des
sonnettes de bureau, une roue de bagage, des pièces détachées
automobiles et des documents administratifs. Musicalement, les chansons
sont enrichies par les improvisations de Nour au piano classique, à
l'électronique, aux synthétiseurs, au violon et à divers instruments de
percussion. À mesure que le temps se sculpte et que les couches se
brouillent, les mots deviennent des spectres, tandis qu'un orchestre
entropique de percussions et de mélodies s'élève, donnant forme à un
espace intermédiaire pour ceux qui sont partis et sont restés.
Beirut Birds is a sonic memory capsule honoring
(inter)personal stories of migration, displacement, and the cyclical
turbulent circumstances in Lebanon. Transforming her multi-year project,
multidisciplinary artist and composer Nour Sokhon crystallizes the
performance Beirut Birds into her long-awaited debut album.
When presented and performed live, it is accompanied by juxtaposed
images of the Lebanese capital’s city life and avian migration across
the Mediterranean Sea, representing themes strongly woven into the
music.
The famous British pianist John Tilbury was invited in 2009 for the french exhibition "The freedom of the listening" at CAC de Brétigny sur Orge in 2009 (directed at that time by Pierre Bal-Blanc). The purpose of the exhibition, curated by Dean Inkster, Lore Gablier and myself, retraced the artistic career of the English composer Cornelius Cardew who died tagically in 1981 at the age of 45.
For this occasion, John Tilbury, whose close friendship with Cardew dates from the early 1960, played different piano pieces for prepared pinao including the third of the Cardew's "February Pieces for Piano". Here is an extract of the piano recital-talk he performed. The complete performance of this lecture is archived here .
"February Pieces for Piano - N°3" by John Tilbury - 17th may 2009
more infos in the Cardew's biography by John Tilbury"a life unfinished"
more on Cornelius Cardew on "beyond the coda" here
Pictures by Steeve Beckouet - courtesy CAC Brétigny 2009
The bigger the welcome and the native warriors "put it all" in the
dance of a South African welcome
to Sir William Letts and actress Sybil Thorndike with a traditional dance.
With words spoken in Arabic, Armenian, and English, Mary Kouyoumdjian's "2
Suitcases" is in dedication to her parents' immigration story, as they
settled in San Francisco from the Lebanese Civil War with only their 1
year old son and two suitcases. The piece was commissioned by the Los
Angeles New Music Ensemble and later arranged for Eighth Blackbird.
"Silent Cranes" is inspired by the Armenian folk song “Groung (Crane)” in which the singer calls out to the migratory bird, begging for word from their homeland, only to have the crane respond with silence and fly away. Composed in memory of the Armenian Genocide.
-_÷_-
In the early 2000s, Tokyo's SuperDeluxe was a meeting point for many
experimental musicians, both international and Japanese. This duo sprung
from a live collaboration at the venue in 2006, where Machida was
experimenting with processed steel pan and Lyall was largely performing
using a tabletop guitar setup with a range of electronics.
Nyokabi Kariũki, born in 1998, is a Kenyan composer and performer based between New York,
Maryland and
Nairobi. Her sonic imagination is ever-evolving, with compositions ranging from
classical contemporary to choral music, film, experimental pop; and further includes explorations into
sound art, electronics, and (East) African musical traditions.
"This record "Premeditation" was written after an extended period of illness (long COVID)
in 2021, reflecting on how being sick suddenly gave an urgency to my
understanding of the body I live in...To want to share a painful story
is to also find curious ways to protect yourself as you do so: looking
towards methali (Swahili proverbs) to nourish the lyrics; asking
text-to-speech to say phrases you struggle to repeat; recording
stream-of-consciousness voice notes so that you don’t have to sit long
in thoughts; and to find, in sound — from field recordings, to dreamy
improvisations by musical friends — a way to express visceral feelings
and noisy thoughts." NK words
with
Nyokabi Kariuki - voices & clarinet Yaz Lancaster - violin & voice
Michael Denis Ó Callaghan - trumpet Chris O’Leary - drums Ian Fales - double bass
En avril 1995, j'ai eu le plaisir d'enregistrer, tout au long du circuit Bugatti (construit en 1966), l'édition des "24 heures du Mans Motos", formidable course d'endurance de grands sportifs. Le circuit, d'une longueur de 4,430 kms, consiste entre autres en une ligne droite de 674m ainsi que de 14 virages. Vrombissements, accélérations et débrayages, crissements de pneus, petits dérapages, bureau de comptage et du jury, ambiances nocturnes de stands, changements de pneus ...
Nous assistions alors à une bagarre incroyable puisque les cinq grandes marques ont été en tête tour à tour. Sur 57 motos au départ, seules 28 ont franchi la ligne d'arrivée. Les chutes et les casses ont éliminé les Kawasaki et les Ducati.
sont arrivés sur le Podium les équipages suivants: 1 Vieira / Nicotte / Morrison (Honda) 764 tours - 3 384kms - 141,1 km/h 2 Moineau / Lavieille / Gomez (Suzuki) 3 Morillas / Deletang / Bonoriz (Yamaha)
Annie Gosfield vit à New York et joue du piano et du sampler avec son propre groupe. Elle compose également pour de nombreux ensembles et solistes : John Zorn, Elliott Sharp, Ikue Mori, David Moss, Marc Ribot, Davey Williams et bien d'autres.
"Shoot the Player Piano"est une œuvre vidéo et musicale de 1999 : un orchestre imaginaire d'instruments mécaniques anciens et inhabituels.La quasi-totalité des sons entendus ne proviennent pas des instruments d'accompagnement à l'écran (à deux exceptions près : le bruit du rouleau de papier qui tourne et le trémolo du banjo).Pour cette pièce, elle a utilisé une vaste bibliothèque d'échantillons désaccordés, modifiés, édités et arrangés.
Annie Gosfield lives in New York City and uses to play piano and sampler with her own group and composing for
many ensembles and soloists: John Zorn, Elliott Sharp, Ikue Mori, David Moss, Marc Ribot,
Davey Williams & many others. "Shoot the Player Piano" is a 1999 work work for video and music: an imaginary orchestra of
aged and unusual mechanical instruments. Almost all of the sounds that
you hear did not come from the accompanying instruments on the screen
(with two exceptions: the sound of the paper roll turning, and the banjo
tremolo). For this piece, she used a large library of samples detuned, altered, edited, and arranged.
Semi-improvised performance of Ed Williams' Decomposition of the Siciliana from J S Bach's Sonata IV - BWV 1017.
With Anouck Genthon (violin) & Ed Williams (harpsichord) during the Attacca festival, Hochschule für Musik Basel, Ackermannshof, in June 2023.
The original duet’s part of the Largo has been discarded and the continuo part allowed to flourish to become a different kind of duet, involving the original instrumental pair of harpsichord and violin. Acting like enzymes breaking down organic matter, the two performers collaboratively weave an improvised tissue of timbres, intervals and silences that emerge from the diffraction, repetition and savoring of the original score’s notes. This calls to mind the image of string figures described by Isabelle Stengers: “...but knowing that what you take has been held out entails a particular thinking “in-between”... with the demand that you not proceed with ‘mechanical confidence’... two pairs of hands are needed, and in each successive step, one is ‘passive’, offering the result of its previous operation, a string entanglement, for the other to operate...” (Stengers, 2011).
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La partie du duo original du Largo est abandonnée et la partie de continuo peut s’épanouir pour devenir un autre type de duo en soi, impliquant le duo instrumental original du clavecin et du violon.Agissant comme des enzymes décomposant la matière organique, les deux interprètes tissent en collaboration un canevas improvisé de timbres, d’intervalles et de silences qui émergent de la diffraction, de la répétition et de la dégustation des notes de la partition originale.Cela rappelle l’image des figures de cordes décrites par Isabelle Stengers : " ... mais savoir que ce que vous prenez a été tendu implique une réflexion particulière « entre »... avec l’exigence de ne pas procéder avec une « confiance mécanique »... deux paires de mains sont nécessaires, et à chaque étape successive, l’une est « passive », offrant le résultat de son opération précédente, un enchevêtrement de cordes, pour que l’autre opère... " (Stengers, 2011).
On "Beyond the Coda", another work of Ed Williams: "decomposition study" with an organ,
Dans la grande tradition d'orchestres composés uniquement de guitares électriques (on pense à Glenn Branca et Rhys Chatham, entre autres), celui qu'a fondé le célèbre Bill Orcutt - leader du fameux trio de rock-noise "Harry Pussy"- relève d'une grande intelligence, clarté et précision.
Composé de Wendy Eisenberg, Ava Mendoza, du brillant Shane Parish, qui a transcrit les différentes 4 parties, et de Bill Orcutt lui-même, les 4 membres du Bill Orcutt Guitar Quartet utilisent leurs guitares (Telecasters and Jazzmasters) sur 4 cordes seulement. Leur répertoire composé de pièces courtes écrites par Bill Orcutt combine les aspérités du punk et l’inventivité du jazz, avec ce qu’il faut de blues entre les lignes. J'ai eu la grande chance de les entendre en trio seulement (Wendy Eisenberg était absente) dans un concert organisé par les Banlieues Bleues à la Dynamo de Pantin: c'était superbe!
In the grand tradition of orchestras composed solely of electric guitars (remind Glenn Branca and Rhys Chatham, among others), the one initiated by the famous Bill Orcutt—leader of the famous rock-noise trio "Harry Pussy" - exhibits great intelligence, clarity, and precision.
Wendy Eisenberg, Ava Mendoza, the brilliant Shane Parish,, who transcribed the various four parts, and Bill Orcutt himself, are the four members of the Bill Orcutt Guitar Quartet use their guitars (Telecasters and Jazzmasters) with only four strings.Their repertoire of short pieces written by Bill Orcutt combines the rough edges of punk and the inventiveness of jazz, with just the right amount of blues between the lines.I had the great fortune to hear them as a trio (Wendy Eisenberg was absent) in a concert scheduled by the Banlieues Bleues in the Dynamo de Pantin: it was dazzling!
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Would you want to explain why at some point you decided to remove the A and D strings?"It
happened during a time when I was drumming mostly, around 1990. Started
playing a 4-string guitar, wrote a set of songs around it and then
formed a two-piece band (Watt) to perform them." source
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enjoy this Tiny Desk Concert in 2023, with the Bill Orcutt Guitar Quartet
Une nuit d'été, non loin de la montagne de Lure dans les Alpes de Haute Provence, parmi "deux cents hommes et cent mille bêtes en transhumance”, Jean Giono assiste stupéfait à une véritable cérémonie secrète. A la lueur des feux, au son des harpes éoliennes et des flûtes à eau, une dizaine de bergers jouent un drame épique dans une langue tissée de visions, mêlant le provençal, le génois, le corse, le piémontais... Entre récit d'initiation et enquête hallucinatoire, son célèbre roman ”le serpent d’étoiles” est publié en 1933
” Comme on approchait, l’arbre se mit à chanter d’une voix qui était à la fois humaine et végétale. Je vis qu’on avait asservi les deux cornes de l’arbre par la traversière d’un joug creux; on avait tendu neuf cordes du joug au pied de l’arbre: ainsi, il était devenu une lyre vivante, à la fois de l’ample vie du vent, de la sourde vie des troncs gonflés de résine et de la vie saignante de l’homme. Le berger toucha les cordes pour en doser la force. On entendait ces sons, en bas dessous, en plein maquis, et les feuillages grondaient comme sous les larges gouttes d’un orage. Enfin, le berger s’adossa au grand tronc recourbé, il étala ses mains au plein des cordes et il attendit le vent. On l’entendait: au-delà des vallées, les larges plateaux sifflaient déjà sous lui comme du fer qu’on trempe. Il arriva et, tout aussitôt, du haut du palier de la colline s’élança le chant aux trois vies. L’arbre tout entier vibrait jusque dans ses racines et du large emplie de ses doigts l’homme serrait les rênes au beau cheval volant: tout le ciel ruisselait au travers de la lyre. Alors, une grêle d'oiseaux tomba de la nuit et, comme des pierres en marche, les moutons se mirent à monter à travers le bois. Ils sortaient doucement de la barrière des arbres. Ils venaient, pas à pas, un par un, sans bruit. Ils étaient là, tête basse, à écouter , et la corne des béliers traînait dans l'herbe, et l'agneau tout tremblant se cachait sous le ventre de la brebis. Sans bruit !
… cette harpe, il la fit dans la juste sonorité d’un flux d’eau: on aurait dit chanson de grande source. En plus de ça, n’ayant pas de pin lyre à cette hauteur, le berger l’avait tendue dans les branches d’un chêne; elle était donc beaucoup plus grande que d’habitude…Les harpes éoliennes sont toutes seules à s’essayer dans le grand dimanche. C’est un bruit de draps claquants à l’étendoir; des tourbillons d’hirondelles; le vent venu de loin sur une longue glissade et qui se retient maintenant à pleine main dans les arbres. Commence une musique sèche, faite au tympon seulement: des essais de joie à la gamme et les grosses notes sonnait comme des appels… ”
Cette cérémonie est accompagné de musique: une musique pour plusieurs récitants et trois instruments… la harpe éolienne, le tympon et la gargoulette."
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”Le tympon est cette flûte à neuf tuyaux : flûte de jeux et de détresse. Elle donne une gamme et deux do profonds, très graves : l'un devant la gamme, l'autre derrière. Ces notes sombres sont là toujours prêtes à sonner l'alarme à chaque bout de la chanson… on souffle seulement aux sept tuyaux en faisant couler les roseaux devant sa bouche.”
”Les gargoulettes sont des flûtes à eau. Il y en a de deux sortes. Les unes sont en bois de sureau: on dirait des pipes. Les autres sont en terre vernie; on dirait des cruches et elles imitent le chant des oiseaux… tous les oiseaux à chants à roulades; ça les imite, ça les appelle, ça fait la femelle à la perfection.”
"Les harpes éoliennes sont toutes seules à s’essayer dans le grand
dimanche. C’est un bruit de draps claquants à l’étendoir; des
tourbillons d’hirondelles; le vent venu de loin sur une longue glissade
et qui se retient maintenant à pleine main dans les arbres. Commence
une musique sèche, faite au tympon seulement: des essais de joie à la
gamme et les grosses notes sonnait comme des appels… ”
"Stop killing us"is the new opus by the composer and clarinetist Carol Robinson and the guitar player Serge Teyssot-Gay. As a totally unclassifiable duo, the listener is in a sensual journey with the sounds of the bass clarinet and electric
guitar which are intertwined by real-time electronic processes. Carol
Robinson's strangely beautiful texts add an extra dimension.
Carol Robinson is interested in everything having to do with sound. It explains her taste for composer as Giacinto Scelsi, Luigi Nono, Morton Feldman, Luciano Berio, Éliane Radigue, Phill Niblock, as well collaboration with Mike Ladd ("Sleeping in Vilna"), Garth Knox, Alessandro Bosetti and other unclassified artists.
Serge Teyssot-Gay was a rock guitarist (with Noir Désir) for two decennies but never stopped playing with musicians from a wide variety of
backgrounds, from all around the world, as well as film-makers,
painters, choreographers, dancers, painters, authors, in
duos/trios/quartets/big bands/ or solo.
"Stop killing us" est le nouveau disque de la compositrice et clarinettiste Carol Robinson et du guitariste Serge Teyssot-Gay.Avec ce duo totalement inclassable, l'auditeur est plongé dans un voyage sensuel aux sons de la clarinette basse et de la guitare électrique qui s'entrelacent au travers d'effets électroniques en temps réel.
Carol Robinson s'intéresse à tout ce qui touche au son.Elle
n’est pas quelqu’un qui aime les positions intermédiaires, préférant les
bords, les extrêmes. D'où son goût pour des compositeurs comme Giacinto Scelsi, Luigi Nono, Morton Feldman, Luciano Berio, Éliane Radigue, Phill Niblock, ainsi que pour des collaborations avec Mike Ladd ("Sleeping in Vilna"), Garth Knox, Alessandro Bosetti et d'autres artistes inclassables.
Serge Teyssot-Gay a été guitariste de rock avec le groupe Noir Désir pendant deux décennies mais n'a jamais cessé de jouer avec des musiciens d'horizons très divers, du monde entier, ainsi que des cinéastes, des peintres, des chorégraphes, des danseurs, des peintres, des auteurs, en duo/trios/quartets/big bands/ ou en solo.
De l'association de la musique pour alto intitulée "Vocalise" composée par Florentine Mulsant avec les travaux calligraphiques de Catherine Denis. L'opus 53 "Vocalise" est une oeuvre d'une durée de 9 mn écrite en septembre 2014 et
dédiée à l'altiste Lise Berthaud qui en était également la
commanditaire.
Elle est composée d'un seul mouvement divisé en trois parties.
Association of the viola's music for viola entitled "Vocalise" composed by the french Florentine Mulsant with the calligraphic works of Catherine Denis.Opus 53 "Vocalise" is a work lasting 9 minutes written in September 2014 and dedicated to the violist Lise Berthaud who was also the commissioner.It is composed of a single movement divided into three parts.
3 women: Florentine Mulsant - Lise Berthaud - Catherine Denis
"Ciné-Miroir" était une revue française de cinéma des années 20/30 (et jusqu'en 1953). En réponse à une commande de l’artiste Dominique Brunet, Eve Couturier et Jean-Jacques Palix réalisent en 1987 cet hommage au cinéma en 4 parties, avec des réponses aux lecteurs et lectrices de ce magazine:
"Ciné-Miroir", a tribute to cinema, directed by Eve Couturier and Jean-Jacques Palix in 1987, in response to a commission from the artist Dominique Brunet. In 4 parts with answers to the readers of this magazine: ”Hollywood”, ”Rudolf Valentino” (at 9’34”), ”La calèche” (at 18’40”) & ”Gunshots” (at 28’06”).
”Ciné-Miroir” was a French cinema magazine which started to be published in in France during the 20s/30s until 1953.
Après une formation classique et une initiation au monde du jazz, la pianiste Sophie Agnels’est
progressivement engagée sur les terrains mouvants et délicieusement
incertains de l’improvisation libre en retravaillant
les techniques de piano préparé
imaginées par John Cage dans le champ de la musique contemporaine. Sophie Agnel va alors s’appliquer à transformer son instrument en une sorte de "prep-piano extensif" ou
"piano étendu" posant ainsi les fondations d’un univers tour à tour lyrique, abstrait et sensualiste. Il
lui faut alors accepter que le clavier n’en soit qu’une partie émergée... et le monde
qui s’ouvre est infini.
"Mon
piano n'est pas préparé… la préparation, si cela peut en être une,
n’est pas immobile. Le piano bouge avec moi en fonction de la vie qui
est là à ce moment-là." - Sophie Agnel in "Aux limites de l'instrument"
Attirée
par la musique concrète et électro-acoustique ainsi que par les
phénomènes de spatialisation du son, Sophie Agnel a par ailleurs conçu
dernièrement avec l’aide du Centre National de la Création Musicale
d’Albi – Tarn (GMEA) et du luthier Laurent Paquier, un instrument
électro-acoustique expérimental, le “nOpianO /cordophone”, s'ouvrant
ainsi de nouveaux horizons sonores.
***
After classical training and an introduction to the world of jazz, pianist Sophie Agnel gradually entered the delightfully uncertain terrain of free improvisation by reworking the prepared piano techniques imagined by John Cage.Sophie Agnel then set about transforming her instrument into a sort of "extensive prep-piano" or "extended piano", thus laying the foundations of a universe that is alternately lyrical, abstract and sensualist.She then had to accept that the keyboard was only an emerging part of it... and the world that opened up was astounding.
"My piano is not prepared... preparation, if it can be one, is not immobile. The piano moves with me according to the life that is there at that moment." S. Agnel
Attracted by concrete and electro-acoustic music as well as by the phenomena of spatialization of sound, Sophie Agnel has also recently designed, with the help of the National Center for Musical Creation of Albi (GMEA) and the luthier Laurent Paquier, an experimental electro-acoustic instrument, the “nOpianO /chordophone”, thus opening up new sound horizons.
Son dernier opus nommé "SONG" est construit comme une sorte de livre à chapitres qui se déploie de façons très variées. Sa forme et son écriture est
comme un parcours labyrinthique qui peut être emprunté par elle seule ou par plusieurs autres musiciens ou artistes.
Her latest opus called "SONG" is constructed as a kind of chapter book that unfolds in very varied ways.Its form and writing is like a labyrinthine path that can be taken by her alone or by several other musicians or artists.
un extrait à écouter en attendant la sortie officielle le 19 mars 2025
Sans oublier le CONCERT solo de Sophie Agnel le 19 mars 2025 aux Instants Chavirés à l'occasion de la sortie officielle de "SONG" le 28 mars. Une autre artiste, la remarquable violoniste Clara Lévy, nous offrira également son propre solo dans cette même soirée. A ne pas manquer !
A
écouter également une heure de mixage par Amiel Balester autour des
musiques de Sophie Agnel, et notament de son premier disque "Solo" de 2001, au cours de l'émission "Epsilonia" du 20 février derniersur Radio Libertaire.