" – Peu importe d’où l’on vient. Il n’y a pas de tonique. Le thème et son développement ne sont qu’un mirage…
Il y a une musique toujours inattendue.
– Et les dissonances ?
– Dieu les a créées, elles aussi…"
Jaume Cabré - "Voyage d'hiver" - 2014

”La terre, il se pourrait bien après tout que ce soit une espèce
de merveilleux petit appareil enregistreur, plaçé là par on ne sait qui,
pour capter tous les bruits qui circulent mystérieusement dans l’Univers.”
Pierre Reverdy - ”En vrac” - 1929

”J’entends tous les bruits de la terre grâce à mes oreilles et mes nerfs de cristal
dans lesquels circulent le feu du ciel et celui des volcans.”
Michel Leiris - ”Le point cardinal” - 1927

"L'écoute, c'est l'ombre de la composition"
Pascal Dusapin - 2008

 

28/09/2025

TPNY Memory

 

"T.P.NY Memory"

a 2013's musical piece by  Jean Jacques Palix
on a three acts' libretto by Leyli Daryoush

L'atelier de la création - France Culture

Avec :
Eve Couturier, narrator in french language
Niaz Nawab, soprane in farsi language
Karima Nayt, mezzo in english language
Carol Robinson, bass clarinet
Vincent Segal, cello
Jean Jacques Palix, composition, electronic

Composée sous forme de Hörspiel, la pièce de Jean Jacques Palix, par son instrumentation et sa mise en ondes, s'appuie sur le jeu des trois langues - français, anglais et persan (farsi) - présentes dans l'écriture du livret original de Leyli Daryoush.
Dans chacune des trois villes où se situe l'action - Téhéran, Paris, New-York -  se joue la réminiscence flottante  d'une  jeune femme iranienne  – protagoniste du récit - qui  se heurte à une racine originelle; elle observe la souffrance muette de la mère, elle affronte la vérité de l’amant par le trou d’une serrure ; elle découvre le secret troublé dans le roman égaré du père.
Engloutie dans les fils du temps et de l’espace, la mémoire voyageuse traverse l’histoire de sa propre vie pour y trouver un territoire apatride, un plateau vide où s’éparpillent les vestiges d’un passé illusoire.
 
La pièce s'inscrit, par son récit en trois actes,  dans  une réflexion postmoderne  liée aux questions du déracinement et  de l'exil , de la solitude et de la nostalgie.
 
***
 
Composed by Palix in the form of a Hörspiel, through its instrumentation and staging, "TPNY memory" draws on the interplay of three languages — French, English, and Farsi — present in the original libretto by Leyli Daryoush. 
In each of the three cities where the action takes place — Tehran, Paris, New York — the floating reminiscence of a young Iranian woman —the protagonist of the story— plays out as she encounters an original root; she observes her mother's silent suffering, she confronts her lover's truth through a keyhole; she discovers the troubled secret in her father's lost novel. Engulfed in the threads of time and space, the traveling memory crosses her own's history of life to find a stateless territory, an empty set scattered with the vestiges of an illusory past. 
 
The play, through its three-act narrative, is part of a postmodern reflection linked to the questions of uprooting and exile, solitude and nostalgia.



PROLOGUE
Les prophétesses du temps
ACTE UN
Paris: L'exil (perte du jardin idyllique pour l’univers béton d’un appartement parisien.)
ACTE DEUX
Téhéran: La Lune (rencontre amoureuse et bassidjis qui débarquent avec les matraques, fuite de tout le monde.)
Paris: La Porte (monologue devant une porte de salle de bains. Drogue et fumée derrière cette porte.)
New York: La Table  (oubli de tout et fuite en avant. Traces de la mémoire dans le marc du café.)
ACTE TROIS
Paris: Le Téléphone (Père qui n’a existé qu’à travers une voix de téléphone.)
New York: Le Roman (Découverte du roman du père, roman qui révèle la vérité de l’histoire à venir.)


La première diffusion de cette pièce a eu lieu le jeudi 2 mai 2013 sur France Culture.
Ce projet a bénéficié du soutien de l'association Beaumarchais-SACD et des éditions Radio France.

to listen to  >>>here<<<
 
 
ce post était initialement publié en avril 2013 
 
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18/09/2025

Momente

 "Je ne vis pas d'histoire, je ne vis que des moments."  Karlheinz Stockhausen à propos de "Momente"

"Momente" est une pièce pour soprano solo, 4 choeurs et treize instrumentistes composée par Karlheinz Stockhausen en 1962 et révisée en 1965.

Dans une production de Pierre Schaeffer et du Groupe de Recherches Musicales du service de la recherche de l'ORTF, réalisé par Gérard Patris, ce film retrace avec brio une répétition de la version du 16 octobre 1965 à Donaueschingen avec la sublime et espiègle soprano Martina Arroyo et l'Orchestre et les Choeurs du West Deutcher Rundfunk, sous la direction de Stockhausen lui-même.
On y voit également Stockhausen exposer ses idées sur la pièce et aussi diverses considérations sur son travail et sa vie.

Ce film fait partie du formidable coffret de DVDs  "Les grandes répétitions".
"Momente": une vraie merveille à tous points de vue et d'ouïe. 
 
 
"Momente"  is a piece for solo soprano, four choirs, and thirteen instrumentalists, composed by Karlheinz Stockhausen in 1962 and revised in 1965. In a production by Pierre Schaeffer and the Groupe de Recherches Musicales of the ORTF research department, directed by Gérard Patris, this film brilliantly retraces a rehearsal of the version on October 16, 1965, in Donaueschingen with the sublime and playful soprano Martina Arroyo and the Orchestra and Choir of the West Deutscher Rundfunk, conducted by Stockhausen himself. It also shows Stockhausen expounding on his ideas on the piece and various reflections on his work and life. This film is part of the wonderful DVD set "Les grandes répétitions" (Great Rehearsals). "Momente" is a true marvel from every point of view and aural perspective.
 
 


et à Paris, une fin d'année (en décembre 2013) bien occupée par un "week-end  Stockhausen" à la Philharmonie de Paris: "Mantra", une splendide interprétation de "Gruppen" (pièce de 1958 pour 3 orchestres),  le "Klavierstück" remarquablement interprété par Pierre-Laurent Aymard, et aussi le dimanche 31 janvier, au Musée de la Cité de la Musique, un "Concert-promenade" au cours duquel j'ai exécuté "Stockhausen remix"
 
& in Paris, a busy week in december 2013  with a "Stockhausen weekend" at the Philharmonie de Paris: "Mantra", a splendid interpretation of "Gruppen" (a 1958 piece for 3 orchestras), the "Klavierstück" remarkably interpreted by Pierre-Laurent Aymard, and also on Sunday January 31, at the Musée de la Cité de la Musique, a "Concert-promenade" during which I performed "Stockhausen remix".

 
!_°_!  

11/09/2025

My heart's in the Highlands

Un pur bijou composé par Arvo Pärt: pour fêter ses 90 ans aujourd'hui

 
My heart's in the Highlands, my heart is not here,
My heart's in the Highlands a-chasing the deer -
A-chasing the wild deer, and following the roe; (=ree)
My heart's in the Highlands, wherever I go.

Farewell to the Highlands, farewell to the North
The birth place of Valour, the country of Worth;
Wherever I wander, wherever I rove,
The hills of the Highlands for ever I love.

Farewell to the mountains high cover'd with snow;
Farewell to the straths and green valleys below; (=breed dal)
Farewell to the forrests and wild-hanging woods;
Farwell to the torrents and loud-pouring floods.

My heart's in the Highlands, my heart is not here,
My heart's in the Highlands a-chasing the deer
Chasing the wild deer, and following the roe;
My heart's in the Highlands, whereever I go.
 
 

"My Heart's in the Highlands" est un poème de 1789 du poéte écossais Robert Burns (1759-1796)

interprété par la soprano danoise Else Torp avec Christopher Bowers à l'orgue
 
 

http://www.lassociationfragile.com/christian-rizzo/choregraphe/php/christian-rizzo-choregraphe-fr.php 
merci à Christian Rizzo de me l'avoir fait découvrir dans sa pièce "Ad Noctum"
 
post initialement publié en juin 2016    -   &#-_-% .....................................

08/09/2025

Le Galpon, saudade

 

 

"Le Galpon, saudade"

extrait des carnets de voyages du singulier artiste Robert Tatin

 encre sur papier - Brésil  1954

 "Les gauchos n'ont pas encore quitté leurs bottes et leurs éperons; c'est une soirée ordinaire qui achève le labeur du jour. Dans la nuit étoilée, devant un feu, un guitariste entonne un chant peut-être mélancolique dans cette ambiance masculine. Les visages semblent fatigués et rêveurs... La nuit s'étire, les hommes tentent vainement de repousser le lendemain matin, lorsqu'il faudra repartir."

 texte extrait d'une publication du "Musée Robert Tatin"

***

Robert Tatin  ( / est un peintre, sculpteur, architecte et céramiste représentatif de l'art naïf. Il est surtout connu pour avoir créé un environnement artistique spectaculaire devenu le "Musée Robert Tatin" en Mayenne à Cossé-Le-Vivien.

Quelques images de ce musée pour vous donner l'envie.

Ne pas manquer de visiter ce formidable "Musée Robert Tatin" en Mayenne à Cossé-Le-Vivien.


+ /Ω+

04/09/2025

Longing



 "Longing" is a new album by our friend David Coulter published by Coriolis Sounds.

This new work by multi-instrumentalist David Coulter with contributions from Julia Kent and Simon Fisher Turner was composed to accompany the "Walks of Sadness": an exploration of the lengthening and stretching of time inherent in the process. 
The accompanying film, "Damsels without stress", is a study of a blue damselfly (Calopterygidae) by Cédrick Eymenier.

"I was taking every day during the Spring of 2020 as the World was spinning us in a very different and unexpected direction. I experienced terrible loss during this time and the sense of longing for my family and the isolation I was feeling became overwhelming. "LONGING" is an exploration of slowness and stillness. A moment of reflection. A study in time. In an attempt to remain sane and connected I forwarded the initial longform piece to friends Julia Kent and Simon Fisher Turner and invited them to respond. Within days they had both sent me back the beautiful interventions they had made. This piece is the thing that emerged from our experiment. A sonic world in which the listener is allowed to wander with ones thoughts and memories for an hour." David Coulter 

About Cédrick Eymenier's movie
"The film was shot along the Ruisseau du Lingas (the Lingas Stream) in the Forêt du Lingas, near Mont Aigoual, in the Cévennes National Park, which is part of the Massif Central. From the mountain’s southern slopes the Le Garonne River flows eastward into the Atlantic, of which the Lingas is one of many tributaries. The presence of these primordial insects in such a crystal clear stream is an indication of the health of the region’s aquatic ecosystem." Jeff Rian 
 

 
"Longing"  est le nouvel album de notre ami David Coulter, publié par Coriolis Sounds. Cette nouvelle œuvre du multi-instrumentiste David Coulter, avec la contribution de Julia Kent et Simon Fisher Turner, a été composée pour accompagner "Walks of Sadness": une exploration de l'allongement et de l'étirement du temps inhérents à ce processus. Le film qui l'accompagne ,"Damsels without stress", est une étude autour d'une libellule bleue (Calopterygidae) de Cédrick Eymenier. 
 
"Au printemps 2020, j'ai vécu chaque jour, tandis que le monde nous faisait prendre une direction très différente et inattendue. J'ai vécu une terrible perte pendant cette période, et le sentiment de nostalgie pour ma famille et l'isolement que je ressentais sont devenus accablants. "LONGING" est une exploration de la lenteur et de l'immobilité. Un moment de réflexion. Une étude du temps. Pour tenter de rester sain d'esprit et connecté, j'ai transmis une première longue pièce musicale à mes amis Julia Kent et Simon Fisher Turner et les ai invités à y répondre. En quelques jours, ils m'ont tous deux renvoyé leurs magnifiques interventions. Cette pièce est le fruit de notre expérience. Un univers sonore dans lequel l'auditeur peut vagabonder avec ses pensées et ses souvenirs pendant une heure." David Coulter
 
A propos du film de Cédrick Eymenier
"Le film a été tourné le long du ruisseau du Lingas, dans la Forêt du Lingas, près du mont Aigoual, dans le parc national des Cévennes, qui fait partie du Massif central. Depuis le versant sud de la montagne, la Garonne coule vers l'est et se jette dans l'Atlantique, dont le Lingas est l'un des nombreux affluents. La présence de ces insectes primordiaux dans un cours d'eau aussi cristallin témoigne de la santé de l'écosystème aquatique de la région." Jeff Rian

 

will be published the 22th of september 2025

!-_*_-!

01/09/2025

Expressions surannées (2)

 

 

 

"Les mots délicieusement surannés" constituent un singulier dictionnaire. 

Des milliers de définitions d'expressions surannées en bidules, littératures, sciences, langues, arts, sports, pensées & élégances, compilées par Olivier Genevois, enfant sauvage capturé dans les bois par les hommes vers l’âge de 3 ans, qui ne parlait alors que le latin, qui aime la jactance, comme les loups qui l’avaient nourri… Sa vocation est celle de partager milliers de définitions rigoureuses en bidules, littératures, sciences, langues, arts, sports, pensées & élégances, avec tous ceux qui souhaitent briller en société en usant d’une langue séduisante et châtiée.

Ici figurent seulement des expressions et des mots relatifs au sonore et au musical. Leur définitions complètes qu'il ne faut pas manquer, pleines d'humour, ironie et sarcasme, sont accessibles directement par leurs liens respectifs.



PART 2:

La java [la ʒava]
La java est tellement surannée que les générations geek nées après la terrible année 1968 n’y entendent qu’un langage informatique, d’ailleurs au genre masculin (satanée société patriarcale), et non la danse qui fit tourner sur les parquets deux générations qui les avaient précédées...


Le micro avec un câble [lə mikʁo avɛk ɛ̃ kabl]

Le micro avec un câble, celui-là même des plateaux télévisés, celui-là même que la vedette tenait en main pour nous interpréter un texte, celui-là même que le présentateur portait à son menton pour nous citer l’auteur des vers et de la partition. Le micro avec un câble et son mouvement souple de poignet qui dessinait un serpentin soudain destiné à lui donner du mou pour qu’il puisse suivre sur la scène les pas de la chorégraphie...

Muet comme une carpe [mÿè kòm yn karp]
Si l’on en croit la rumeur c’est notre prédécesseur en nobles et doctes choses de la définition, Antoine Furetière (qui publia post mortem en 1690 son fabuleux Dictionnaire universel contenant généralement tous les mots françois, tant vieux que modernes, et les termes de toutes les sciences et des arts), qui nota le premier que la carpe n’a pas de langue et que par conséquent elle ne peut s’exprimer en paroles, donnant ainsi toute légitimité à muet comme une carpe...

Ne pas piper mot [ne pa pipé mo]
Quand on a la bouche pleine, on ne peut piper mot...

Ne tirez pas sur le pianiste [ne tiré pa syr le pjanist]
Ne tirez pas sur le pianiste cache derrière son impératif une tendre requête d’indulgence pour ceux qui tentent avec leur art, qu’ils en soient virtuoses ou de peu doués amateurs, de nous extraire même un instant de la pesanteur de notre condition...

Parlez dans l’hygiaphone [parlé dâ liZjafòn]

Juste à côté de ces petits trous disposés en rond, oval ou carré, l’administré peut lire la consigne : parlez dans l’hygiaphone.  Faute de se soumettre à l’indication phono-hygiénique mentionnée en lettres capitales graissées à souhait, le préposé aux formulaires compliqués à remettre en double exemplaire avec quittance de loyer, certificat de bonne conduite, attestation de première communion et ketouba des parents, ne pourra pas traiter convenablement notre demande...

Pisser dans un violon [pise dɑ̃ ɛ̃ vjɔlɔ̃]
Pisser dans un violon relèverait du grand art s’il en sortait une quelconque mélodie, trois notes feraient l’affaire, et c’est bien là ce que veut nous amener à envisager la syntaxe. Si ce que je dis, demande ou fais en revient à cela, alors je ne sers vraiment pas à grand-chose. Tel est le constant éreinté de celui qui annonce qu’uriner sur un Stradivarius serait plus utile à l’avancement de la marche du monde que sa présente action...

Plumer l’oie sans la faire crier [plymé lwa sâ la fèr krijé]
Tous les grands argentiers qui succédèrent à Jean-Baptiste Colbertn’eurent de cesse d’imiter cette propension à taxer dont il avait fait un art pour, comme disait le bon maître, plumer l’oie sans la faire crier.

Quel aria ! [kèl arja]
Plus qu’un mot, quel aria est un cri qui annonce qu’il va y avoir du tirage...

S’affûter le sifflet [safyté le siflè]
S’affûter le sifflet introduit en effet la notion de premier verre à boire que suivront beaucoup d’autres...

S’écouter pisser [sékuté pisé]

S’écoute pisser, donc, celui qui aime autant son timbre de voix que la luminance de ses idées qu’il professera sans relâche dès que l’occasion lui en sera donnée (ou qu’il prendra d’autorité si ce n’est pas le cas)...

Se taper la cloche [se tapé la klòS]
Se taper la cloche est une expression bien vivante dans les années bon vivant, ces périodes surannées où l’on est autorisé à manger sans bouger, où la matière grasse et la viande rissolent dans les casseroles…

Silence [silɑ̃s]
Le temps présent est à l’émission, à la parole, au flux, au flot au permanent. Le silence incommode s’il se place au milieu de tout ça.

Speakerine [spəakʁin]
... la speakerine est assise et souriante, jolie, coiffée avec recherche et application, bien mise dans une robe de bonne facture, et elle nous annonce le programme télé...

 

Tailler une bavette [taje yn bavɛt]
Bavasser, babiller, palabrer, caqueter, bavarder, sont tous synonymes de tailler une bavette...

Tarare pon-pon [tarar pònpô]
Onomatopée reproduisant d’une part le roulement du tambour (tarare) et d’autre part la sonnerie magistrale des trompettes de la fanfare (pon-pon), tarare pon-pon est opposée à tout plastronneur égrenant ses mérites.

Tout l’toutim [tu l_tutim_]
Même si tu jactes pas l’argomuche, j’espère qu’t’entraves un chouïa c’qui s’raconte icigo...

Trompe-oreilles [tʁɔ̃pəɔʁɛj]
Trompe-oreilles se contente modestement de tromper nos oreilles...

Turlututaine [tyʁlytytɛn]
La fonction de la turlututaine est là : clore le débat, clouer le bec, fermer le clapet, écraser la boite à camembert. Qui donc oserait reprendre la parole après Gandhi ou le Dalaï Lama ?

Walkman [walkmɑ̃]
Akio Morita qui inventa (comme le veut la légende industrielle) l’un des plus forts symboles de cette jeunesse sophiemarcienne¹ à pull grosse maille et écharpe façon baroud achetée à Clignancourt : un appareil à écouter de la musique pour l’homme qui marche.

Yakety Sax [jakti saks]
Gags potaches, tartes à la crème et filles en maillots de bain...




Une première série d'expressions surannées (part 1) sont à découvrir ICI

On peut aussi se procurer le livre complet.


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24/08/2025

Flashes rouges

 

"Flashes rouges"

Un film expérimental de Marc'O et Geneviève Hervé réalisé en 1978.

A ne pas manquer l'excellent livre/interview de Marc'O réalisé par Gérard Berréby, fondateur des Éditions Allia. Ce livre intitulé "L'art d'en sortir", publié peu de temps avant le décès de Marc'0, nous parle de ce film et fourmille également de nombreux formidables détails et documents sur le parcours artistique de Marc'O (Marc-Gilbert Guillaumin de son vrai nom), autant dire sur la vie de nombreuses  avant-gardes artistiques des années 50 jusqu'aux années 90, et plus encore. On y croise entre autres Boris Vian, Guy Debord, les lettristes, Isidore Isou, Maurice Lemaître et François Dufrêne, André Breton, Bulle Ogier, Jean-Pierre Kalfon, Pierre Clémenti, Jacques Higelin, Élisabeth Wiener, Jean Eustache, Jacques Lacan, Godard, Jean-Jacques Schuhl, André S. Labarthe et de très nombreuses autres personnalités artistiques.


 Ci-joint, un extrait de cet ouvrage relatif à "Flashes Rouges"

 


 

2 extraits de la comédie-rock "Flashes Rouges" en mai 1979, avec la formidable Catherine Ringer au chant, avant qu'elle ne soit connue avec Rita Mitsouko.

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20/08/2025

Moulins du Quercy

 

grand moulin d'Ozon

Les moulins du Quercy

 
A écouter la remise en route du grand moulin d’Ozon (Châtellerault) qui avait été mis en arrêt pour désinsectisation et son redémarrage assez long au vu de la grande taille du bâtiment de cette minoterie.

Listening to the restarting of the grand moulin d’Ozon (Châtellerault) which had been shut down for pest control and its restarting which took quite a long time given the large size of the mill building.

moulin de Cougnagnet

et les sons des moulins à eau de Cougnaguet, Vergnoulet, Bouzou, Gramat plus un ou deux autres en France dans le Quercy. Sons enregistrés dans les années 90 et mixage par Palix. 

and the sounds of the water mills of CougnaguetVergnoulet, Bouzou, Gramat plus one or two others in France in Quercy. Sounds recorded in the 90s and mixed by Palix.

 

 
 
et j'apprends avec tristesse l'incendie qui a ravagé l'année dernière le "Moulin du Bien Nourri" de notre ami Hervé Sornique à Châtellerault. Nos cordiales pensées.

>0!o!0<

15/08/2025

Paul Metzger


Toujours un intense plaisir d'écouter Paul Metzger et son banjo préparé.

***

extrait d'une interview réalisée par Philippe Delvosalle en 2013

Tes premiers enregistrements mentionnent un banjo à 21 cordes ; les derniers un banjo à 23 cordes… Cela veut dire que l’instrument continue à évoluer ? Et aussi,  j’imagine, que l’instrument n’a pas « sauté » en un seul bond de 4 ou 5 cordes à 21 ? Y a-t-il eu plusieurs banjos, plusieurs prototypes le long de la ligne du temps de ce processus de transformation ? Y a-t-il aussi eu des voies sans issues ? Des moments où tu devais reculer un peu pour redémarrer dans une autre direction ?

Le banjo que je joue actuellement est mon troisième. À chaque fois, je prends des idées des banjos précédents et les applique au nouveau, tout en cherchant à améliorer au passage toute une série de petits détails. Mon premier banjo avait en bout de course 11 cordes : 4 cordes principales et 7 cordes sympathiques. Puis, j’ai au l’idée de rajouter des cordes le long du corps du banjo mais perdu pas mal de temps à trouver un moyen de le faire. Une idée était d’utiliser des chevilles récupérées d’une vieille cithare – mais celles-ci se sont révélées si difficile à accorder ! C’était donc une voie sans issue… Mais, en même temps, c’est tellement agréable de se retrouver là: de faire ce boulot, d’imaginer des solutions, de les tester, d’entendre de nouveaux sons et de découvrir de nouvelles façons de jouer… « Voie sans issue » est peut-être une expression un peu rude…

l'interview compète

live in Tempere - 2010

 


Excerpt from an interview conducted by Philippe Delvosalle in 2013 
 
Your first recordings mentioned a 21-string banjo; your latest ones a 23-string banjo… Does this mean that the instrument continues to evolve? And also, I imagine, that the instrument hasn't "jumped" in a single step from 4 or 5 strings to 21? Were there several banjos, several prototypes along the timeline of this transformation process? Were there also paths without challenges? Times when you had to back off a bit to start again in a different direction? 
 
The banjo I'm playing now is my third. Each time, I take the ideas from the previous banjos and apply them to the new one, while seeking to improve a whole series of small details along the way. My first banjo ultimately had 11 strings: 4 main strings and 7 sympathetic strings. Then I had the idea of adding strings along the body of the banjo but wasted a lot of time figuring out how to do it. One idea was to use pegs salvaged from an old zither – but these proved so difficult to tune! So it was a dead end… But, at the same time, it’s so nice to be there: doing this work, imagining solutions, testing them, hearing new sounds and discovering new ways of playing… “Dead end” is perhaps a bit of a crude expression…

 


et un film sur ses singuliers instruments qu'il fabrique... Étonnant!

and a movie about the unique instruments he builds... Amazing! 

 

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12/08/2025

Bruit, tapage, fracas, crier, clamer, hurler...

 

Extraits de l'ouvrage (3 tomes publiés en 1966) "Les mots Français dans l'histoire et dans la vie" du grammairien et  linguiste Georges Gougenheim, quelques définitions de mots relatifs au sonore. 

 

* * *


lexique de mots rares, anciens, inusités ou méconnus
tous relatifs au monde du sonore et du musical

 

et aussi d'après Jean-Jacques Rousseau "le bruit, le son" publié par notre ami Alain Michon.

 

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08/08/2025

Murmure


Murmure: substantif masculin

A. − Bruit sourd, confus de voix humaines; bruit léger d'une personne s'exprimant à mi-voix ou à voix basse.
B. − Bruit continu, léger ou assourdi, plus ou moins confus.
source CNRTL 

Murmuration: substantif féminin : nuée organisée d'oiseaux en vol

Une murmuration (parfois appelée murmure), est une très belle manifestation de la nature. C’est ainsi qu’on appelle les grands rassemblements d’oiseaux dans le ciel, où ils forment des masses compactes et mouvantes au crépuscule. Devant un obstacle, les rangs d’oiseaux s’ouvrent puis se referment dans une constante reconfiguration de formes. Au loin, le son de ces milliers d'oiseaux évoque un murmure.
 
Le réalisateur hollandais Jan Van Ijken a créé un court film documentaire, "The art of flying" dont voici un extrait, pour étudier cette mystérieuse capacité des oiseaux à évoluer ainsi d’une seule volonté et sans se cogner. 
 
- - -
A murmuration is a beautiful manifestation of nature. It's the name given to the large gatherings of birds in the sky, where they form compact, moving masses at dusk. Faced with an obstacle, the flocks of birds open and then close in a constant reconfiguration of shapes. Dutch director Jan Van Ijken created a short documentary film, "The Art of Flying," an excerpt of which follows, to explore this mysterious ability of birds to move in this way with a single will and without colliding.

 
 
&
Une étonnante image qui constitue une paréidolie.
 
an amazing picture which is also a pareidolia.
 



post initialement publiè en 2018

02/08/2025

La fonte

 












"La fonte" est un court-métrage du cinéaste géorgien Otar Iosseliani tourné dans l'usine métallurgique de Rustavi en 1964. C'est un film documentaire dans lequel le réalisateur  s'attache à décrire les conditions de travail des ouvriers, plus que le travail de la fonte en lui-même.

გადაღებულია რუსთავის მეტალურგიულ ქარხანაში 1964წ. დამდგმელი რეჟისორი: ოთარ იოსელიანი სცენარის ავტორი: ოთარ იოსელიანი დამდგმელი ოპერატორი: შალვა შიოშვილი

"La fonte" (Cast iron) is a short film by Georgian filmmaker Otar Iosseliani, shot in the Rustavi metallurgical plant in 1964. This documentary describe mainly the working conditions of the workers, more than the work of the cast iron itself.

 


 

 

 

 "Pour tourner "La Fonte", j'ai travaillé incognito dans une usine pendant quatre mois. Je voulais tourner un grand film dans cette usine métallurgique mais ma préférence est finalement allée au court métrage." Otar Iosseliani

 

 

 

 

 


 ou  A VOIR ICI sur le site de la Cinémathéque française



 

 

 

 

 

 

 

 

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