”Feuilles” a (…) les coudées franches, et Joris Rühl s’est entouré de timbres qui font corps et suivent une ligne claire et ondoyante ; la seconde clarinette de Xavier Charles grossit le trait, suggère l’ombre, donne de l’épaisseur. L’accordéon de Jonas Kocher … apporte un relief qu’un autre va mettre en mouvement... Cet autre, c’est Toma Gouband et ses cailloux chantants. La pierraille qui se cogne comme un cristal au milieu des cymbales et des cloches donne à ”Feuilles” une tout autre dimension dans le premier tiers d’un morceau-titre unique, et l’accordéon s’échappe du simple trait.” - Franpi Barriaux pour Citizen Jazz
Après une partie très aérienne et légère, en forme de méditation et de rêve, autour de 22 minutes commence pour quelques minutes, comme un changement de chapitre, une polyrythmie évoquant celles des Pygmés Baka que Toma Gouband a visité et dont il a étudié la musique en tant que chercheur (dans des domaines de mathématique?). Souvenons nous de la ”Cartographie de rythmes” dont il était un des protagonistes, projet déjà évoqué dans ce blog.
Pour la troisième partie de cette longue pièce, une métamorphose dans un brume abstraite qui va se désintégrer jusqu’à ce que chacun des sons exprimés se dissolvent en silence: éloge de la lenteur.
Publié en septembre 2023 sur l'excellent label Umlaut
HAUTEMENT RECOMMANDABLE !
”Pour une expérience sensitive de haute qualité” - Jean-Michel Van Schouwburg
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Toujours sur le label Umlaut, parue en avril 2024, Griffure, étonnant duo composé de
Léonore Grollemund : cello, voice, composition
& Amaryllis Billet : violin, voice, composition
Pour ce "Paratonnerre" , publié en 2024, une déambulation entre improvisation, composition et texte, elles sont ici en quintet à cordes avec 3 autres complices, tandis qu'un sixième musicien triture les matières au travers d'un dispositif électroacoustique. Des chansons sérieuses ou dadaïstes, sombres ou drôles, surgissent, défiant toute catégorisation possible. Un inouï maelstrom.
“To polyphonic humming, murmuring, jubilant vocalization as magical seductresses in exotica realms, with raspy persuasiveness if necessary. Chouette !” Rigobert Dittman
et une chronique chez Drame de Birgé
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1 commentaire:
Très bien
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