" – Peu importe d’où l’on vient. Il n’y a pas de tonique. Le thème et son développement ne sont qu’un mirage…
Il y a une musique toujours inattendue.
– Et les dissonances ?
– Dieu les a créées, elles aussi…"
Jaume Cabré - "Voyage d'hiver" - 2014

”La terre, il se pourrait bien après tout que ce soit une espèce
de merveilleux petit appareil enregistreur, plaçé là par on ne sait qui,
pour capter tous les bruits qui circulent mystérieusement dans l’Univers.”
Pierre Reverdy - ”En vrac” - 1929

”J’entends tous les bruits de la terre grâce à mes oreilles et mes nerfs de cristal
dans lesquels circulent le feu du ciel et celui des volcans.”
Michel Leiris - ”Le point cardinal” - 1927

"L'écoute, c'est l'ombre de la composition"
Pascal Dusapin - 2008

 

10/10/2019

M… comme…

 


Machicotage : n.m.  C'est ainsi qu'on appelle, dans le plain-chant, certaines additions et compositions de notes qui remplissent, par une marche diatonique, les intervalles de tierces et autres. 

Madrigal : n.m.  Par transformation du madrigal en musique, pièce de poésie renfermant, en un petit nombre de vers, une pensée ingénieuse et galante. Par extension, paroles de galanterie qu’on adresse aux femmes.

Magadiser : verbe.  C’était, dans la musique Grecque ancienne, chanter à l’octave comme faisaient naturellement les voix de femmes et d’hommes mêlées ensemble.

Mandore : n.f.  Instrument de musique ancien à cordes proche du luth et de la mandoline, et qui se joue avec un plectre ou un médiator.


 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Manichordion : n.m. Sorte d’épinette à soixante dix cordes enveloppées d’étoffe, souvent appelé épinette sourde.

Marcato : Terme italien qui signifie ”avec des accents”, notes bien marquées.

Marivauder : v.i. S’exprimer avec affectation et préciosité. Echanger des propos, notamment dans le domaine amoureux, d’une galanterie délicate et recherchée. cf Pierre Carlet de Chamblain de Marivaux

Matité : Effet contraire de la réverbération, la matité absolue implique l’absence totale de réflexions d’un signal sonore. Une salle est jugée ”mate” lorsque beaucoup de matériaux absorbants empêchent la diffusion des ondes réfléchies.

Matraca :  Enorme crécelle,. en usage en Espagne, et surtout au Mexique, pendant la semaine-sainte. Elle remplace les cloches. C'est une roue de plusieurs palmes de diamètre, dont la circonférence est armée de marteaux de bois mobile, de sorte qu'en tournant la roue, ces petits marteaux frappent quelques petits morceaux de bois plantés comme des dents dans la circonférence de la roue.

Maxime : n. f. Terme de plain-chant. Note qui valait deux carrées ou quatre rondes.

Mêlé-cass(e)subst.masc. populaire  Voix éraillée (”cassée”) par l’abus d’alcool.

Mélisme : subst. masc. Pour les chanteurs, ornementation mélodique émise en dehors de l’appui de la syllabe. L’adjectif mélismatique s’oppose à syllabique qui implique une seule note par syllabe.

Mélodéon : Variété des orgues expressifs perfectionnés en 1849, aux Etats-Unis d'Amérique, par Austin.

Mélodinan.m.  Instrument à clavier, avec lames vibrantes et à souflet. Construit en 1850, par Fourneaux.

Mélographe : n.m.  Construit par Jules Carpentier pour l’Exposition Internationale d’Electricité de Paris en 1880, le mélographe était une sorte  d’enregistreur-télégraphique relié à un ensemble de capteurs électriques disposés sous les touches d’un clavier (piano ou orgue). Cela permettait de capter le jeu sous forme de traits sur une bande de papier au défilement continu qui devenait alors la matrice pour un carton perforé qui serait joué par le mélotrope.



Mélomane : subs.masc.  Amateur de musique, personne qui aime beaucoup la musique. vx dilettante 

Mélopée : subst.fém. 
1. [Dans l'Antiq. gr.] Ensemble des règles de composition du chant; p. méton., déclamation notée avec accompagnement musical.
2. Récitatif ou déclamation lyrique. Contrairement à la mélodie, qui est un individu musical pur, la mélopée est liée indissolublement à la parole. Elle reçoit de cette dernière la vie qu'elle ne contient pas par elle-même, la mélopée étant une déclamation notée. Elle ne se conçoit pas sans un commentaire instrumental qui la complète.
3. Chant monotone, de caractère souvent mélancolique.

Méloplats :  Sobriquet que l'on donnait en 1820 aux partisans de la méthode du méloplaste, système d'enseignement musical inventé par le célèbre Pierre Galin.

Mélopharesubst. masc. XIXe  Pupitre éclairé par dessous sur lequel on fixe des partitions de musique transparentes pour jouer la nuit en plein air.

Mélophonen.m. Le mélophone a été inventé par l’horloger Pierre Charles Leclerc en 1837. En forme de guitare et contenant un double soufflet, c’est un instrument à anches libres qu’on actionne par des boutons le long du manche.



Mélotrope : n.m.  Appareil servant à reproduire la musique enregistrée par un mélographe.


Méloplaste : subst. masc.  Méthode raisonnée de musique consistant en un tableau représentant une portée de musique sur laquelle le professeur indique avec une baguette les sons à l'élève.

Ménestrel : n. m.   Nom, dans l'âge féodal, des poètes et musiciens qui allaient de châteaux en châteaux, chantant des vers et récitant des fabliaux. Il y avait le ménestrel poète et improvisateur, puis le ménestrel chantant, enfin le ménestrel joueur d'instrument.

Merline : orgue à cylindre qui sert à siffler les merles et les bouvreuils.

Métromètre : Appareil inventé par Oms-Embray, en 1732, et destiné à battre la mesure et les temps en musique. C’est le Métronome primitif.

Mirliton : argot populaire.  Instrument populaire ou enfantin, dit flûte à l'oignon, fait d'un tube de roseau fermé aux deux bouts par une pellicule de baudruche, ou une peau d'oignon et percé latéralement, près des deux extrémités, de deux ouvertures opposées, sur l'une desquelles on appuie ses lèvres en chantant sans paroles. Voix. ”Jouer du mirliton”, c'est parler ou chanter du nez, produire des sons de canard.

Misophonie : littéralement ”haine du son”,  trouble neuropsychique rarement diagnostiqué mais commun pouvant déclencher colére et anxiété.

Monaut : adj. m. Qui n'a qu'une oreille. Se dit aussi bien d’un animal que d’un homme.

Monodie : n.f. désigne une mélodie accompagnée d’accords, se distinguant des polyphonies de la fin du Moyen-Age

Montren.f.   Jeu d’orgue de la famille des principaux placé sur la façade de l’instrument.

Mordant :  n.m. Terme de musique. Trille qui n'est pas achevé ; agrément qui consiste en deux ou plusieurs petites notes placées immédiatement avant une note quelconque.

Morendo : Extinction progressive d’un son.

Motet : n. m. Morceau de musique sur des paroles religieuses latines destiné à être exécuté à l'église, sans faire partie du service divin. ”Laurenzani fait de beaux motets” LA BRUYÈRE.

Motus











Mouchen.f. Bourdon de vielle, corde servant de pédale.

Mullerphonen.m.  Basson-contrebasse à anche, avec pavillon en cuivre, inventé par Muller en 1855.

Murex : Mollusque à coquille, attribuée, comme trompette nautique, aux tritons, par les poètes anciens.

Musiquette : argot   Petite musique. ”Musique est à musiquette ce qu'un vin divin est à la piquette.”

Mutir



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lexique (en cours) de mots rares, anciens, parfois inusités ou méconnus, 
tous relatifs au monde du sonore et du musical : A B C D E F G H I J K L

sources : CNRTL /  ”Orchésographie” de Toinot Arbeau (1589) / ”Dictionnaire de musique” - 1768 - Jean-Jacques Rousseau / ”Sommets de la musique” par C.HÖWELER - 1958 - éditions Daphné, Gand, Belgique / ”La gazette musicale” / Petit dictionnaire des mots rares et anciens / Dictionnaire historique de l’ancien françois par Jean-Baptiste de La Curne de Sainte-Palaye / ”Pour tout l’or des mots” de Claude Gagnière - Bouquins/Robert Laffont - 1997 / Dictionnaire des mots rares et anciens de la langue française / Dictionnaire de musique, Léon et Marie Escudier (1872) / Emile Gouget ”Metronimo” argot musical  (1892) / ”La puce à l’oreille” Claude Duneton - ed. Stock 1978 / "Petit dictionnaire des mots rares" de Thierry Prellier

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1 commentaire:

debout a dit…

Double M :

https://www.youtube.com/watch?v=uUpPS7KBhsQ