La compilation sonore "La circonférence des oiseaux" de Samon Takahashi emprunte le titre aux poèmes médiévaux du poète soufi Farid-Al-Din Attar (XIIéme siècle). Elle tente avec des exemples sonores fusionnés par des analogies de tons, de forme ou de texture, de dessiner une histoire complète de la musique, de la migration circulaire, sans début ni fin. Une belle série de miniatures musicales évoquant les chants d'oiseaux.
The Samon Takahashi's audio compilation "La circonférence des oiseaux" (The Circumference Of The birds), borrows the title to the poems by the sufi poet Farid-Al-Din Attar (XIIth century). It attempts with sound examples merged by tone analogies, of shape or texture, to draw a comprehensive history of music, of circular migration, without a beginning or an end. A beautiful series of musical miniatures evoking birdsong.
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avec des extraits d’oeuvres de : Walter Marchetti, John Zorn, Maurizio Kagel, Jim French & Diamanda Galas, Tamia, Simon Wickham Smith, Manon Anne Gillis, Jean Dubuffet, Demetrio Stratos, Phil Minton, Toshi Tsuchitori, Mia Zabelska, Malcolm Goldstein, Polly Bradfield, Takehisha Kosugi, Sakis Papadimitriou, Michel Deneuve, Philippe Capdenat, The bombay ducks, Nana Vasconcelos, Marion Brown, Henri Chopin, Ricardo Mandolini, Philippe Mion, Dick Raaijmakers, Mathias Spahlinger, Zoltan Poncrasz, Masaaki Takano, William Mattews, Yoji Yuasa, J.D.Robb, Bruce Ditmas, Roberto Columbo, Pierre Courbois, Nicolas Collins, Michel Waisvisz, Ivo Malec, John Pfeiffer, Bernard Parmegiani, Patrick Kosk, Costin Miereanu, Vinko Globokar, Lol Coxhill, Raymond Boni, Maurice Horsthuis, Stephen Wittwer, Radu Malfatti, Evan Parker, Paul Lytton, Joseph Celli et Samon Takahashi lui-même. Soit une cinquantaine d'artistes cités dans ce "catalogue" de singuliers chants d'oiseaux!
& des musiques traditionnelles de nombreux pays: Éthiopie, Amazonie, Mongolie, Chine, Mexique, Togo, Guyana, Congo et Iles Salomon.
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2 commentaires:
La circonférence des oiseaux / The Circumference Of The Birds, 60’00”
A sound essay of circular music history (intended to be played in loop mode)
The ‘circumference of the birds’ is a symbolic system of affiliations, that takes in consideration only musical criteria (texture, spectrum, structure); an attempt to abolish the concept of categorization and taxonomy
. It is a selection of one minute each extracts, of different sound horizons, of different colours, related one to another by ‘morpho-chromatic’ analogies. A completely arbitrary selection, which, as an example, proposes a method that appeals to the sense of discovery, to sharpen the curiosity of the listener and to lead him/her to create his/her own affiliations. A collection of rare birds, of migratory birds, travelling the world and time in a cycle of eternal renewal.
Starting with Italian post-fluxus artist Walter Marchetti, the work travels thru all possible experimental fields such as electronic, tape composition, sound-poetry, improvisation and live electronics, but also some vernacular ethnic weirdness. As a sound ouroboros, it goes back to its start.
Note: The Conference of the Birds (Mantiq at-tayr, in persian) is a compilation of medieval poems published by sufi poet Farid Al-Din Attar in 1177. The allegory, making use of pilgrim birds as characters, depicts the path of a sufi master leading his pupils toward illumination.
Correction: JD Robb is obviously not from Japan. Some other typos here and there. Sorry.
La Circonférence des oiseaux, 2004.
video, son stéréo, 60 min, boucle
L’histoire de la, – ou des musiques, s’acharne à sectoriser, à déterminer des courants, à établir une chronologie et à définir des systèmes d’influences. D’un point de vue théorique, il y a bien une logique de l’évolution musicale qui suivrait celle des migrations, des langues, de la technologie, du contexte sociopolitique, etc., mais cette vue de l’esprit darwinienne exclut la génération spontanée.
Partant d’un chant d’oiseau pour y retourner, en passant par 60 extraits sonores d’une minute, la circonférence des oiseaux est une proposition de classification prenant la forme d’un ourobouros sonique. La sequence bouclée est constituée d’une suite d’exemples sonores et musicaux se succédant par analogie texturale et “phonomorphique” (le timbre, le grain, et le corps du son.)
Une façon de créer une “histoire naturelle” de la musique qui ne soit ni chronologique, ni culturelle, ni linéaire. Le cycle tend à faire l’inventaire des objets sonores les plus simples, constitutifs de toute forme musicale, comme s’il y avait pour la musique un nombre de morphèmes limités, mais don’t l’organisation et les variations seraient infinies.
Le titre est dérivé du livre de Farid-ud-Din Attar, « la conférence des oiseaux »
Les extraits sonores sont empruntés à la collection personnelle de l’artiste. Collection qui se concentre sur l’expérimentation musicale et les documents rares d’archives sonores.
Les choix résultent d’un processus d’écoute, de recoupement et de mémoire. Le parti pris de la sélection est personnel.
La pièce repose autant sur cette théorie de la representation historique que sur le défi technique consistant à trouver 60 extraits d’une minute se succédant avec cohérence et se bouclant en un ensemble logique insécable.
Cette œuvre s’inscrit dans une suite de travaux utilisant la collection discographique de l’artiste comme point de depart d’une réflexion sur la classification, l’esthétique, la diffusion.
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