Ophicléide: n.m. Instrument métallique de musique à vent, de la famille des cuivres, qui a remplacé, au XIXe siècle, l'ancien serpent, à usage religieux mais aussi militaire. L’étymologie du mot provient du grec ὄφις, ophis qui signifie ”serpent” et de κλείς, -δός, kleis, -dos qui signifie ”clé”.
L'ophicléide a remplacé le serpent à l'église puis a intégré l'orchestre symphonique (Berlioz en fait usage, notament dans sa Symphonie Fantastique) dès 1817 avec l'opéra "Olimpia" de Gaspare Spontini.
«[...] Le timbre de ces sons graves est rude, mais il fait merveilles, dans certains cas, sous des masses d’instruments à cuivre. Les notes très hautes ont un caractère sauvage dont on n’a peut être pas encore su tirer parti. Le médium, surtout lorsque l’exécutant n’est pas très habile, rappelle trop les sons du serpent de cathédrale et du cornet à bouquin; je crois qu'il faut rarement les laisser à découvert. Rien de plus grossier, je dirais même de plus monstrueux et de moins propre à s’harmoniser avec le reste de l’orchestre, que ces passages plus ou moins rapides, écrits en forme de solos pour le médium de l’ophicléide dans quelques opéras modernes: on dirait d’un taureau qui, échappé de l’étable, vient prendre ses ébats au milieu d’un salon ». in "Traité de l'orchestration" de Berlioz
2 serpents du XIXeme
Mais à la fin du XIXème siècle, l'ophicléide, du fait de l'inégalité de son timbre, tombe en désuétude. Il est alors remplacé par le tuba, instrument à piston, beaucoup plus puissant et stable.
Toutes les images ont été prises à l'occasion d'une exposition d'instruments à vent, "Cuivres d'avant", que collecte le musicien Jacques Couvez. Une partie de sa collection, qu'il expose ici et là au fil du temps, est à voir sur son site "Vents d'avant"
cornet à deux pistons - circa 1840
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