" – Peu importe d’où l’on vient. Il n’y a pas de tonique. Le thème et son développement ne sont qu’un mirage…
Il y a une musique toujours inattendue.
– Et les dissonances ?
– Dieu les a créées, elles aussi…"
Jaume Cabré - "Voyage d'hiver" - 2014

”La terre, il se pourrait bien après tout que ce soit une espèce
de merveilleux petit appareil enregistreur, plaçé là par on ne sait qui,
pour capter tous les bruits qui circulent mystérieusement dans l’Univers.”
Pierre Reverdy - ”En vrac” - 1929

”J’entends tous les bruits de la terre grâce à mes oreilles et mes nerfs de cristal
dans lesquels circulent le feu du ciel et celui des volcans.”
Michel Leiris - ”Le point cardinal” - 1927

"L'écoute, c'est l'ombre de la composition"
Pascal Dusapin - 2008

 

23/11/2019

Anjo house



Setsuko Hara, née en 1920, est une célèbre actrice japonaise proche de Ozu, décédée en 2015.
Surnommée la "Greta Garbo" japonaise, elle débute sa carrière dans les années 30 et joue dans des films de Akira Kurosawa, Mikio Naruse et Yasujiro Ozu pour qui elle devient muse et avec qui elle entretient une relation intime. Elle n'a jamais répondu à une interview, et a arrêté sa carrière à l'âge de 43 ans, l'année de la mort de Ozu.

Setsuko Hara, born in 1920, is a famous Japanese actress close to Ozu, who died in 2015.
Nicknamed the "Greta Garbo" Japanese, she began her career in the 30s and plays in films by Akira Kurosawa, Mikio Naruse and Yasujiro Ozu for whom she becomes a muse and with whom she has an intimate relationship. She never answered an interview, and stopped her career at the age of 43, the year of Ozu's death.



Ici la splendide séquence finale du film "Le bal de la famille Anjo", réalisé en 1947 par  Kozaburo Yoshimura, qui narre la ruine et le déclin d'une famille aristocratique dépossédée de ses titres par l'abolition de la noblesse, dans une thématique similaire à celle de l'inégalable  "Salon de musique" de Satyajit Ray.
Superbe film tragique à la bande son optique qui nous laisse entendre le grain puissant de la pellicule (comme on l'aime), tout comme un tango final émouvant.

Here is the splendid final sequence of the movie "A ball at the Anjo House", directed by Kozaburo Yoshimura in 1947, which narrates the decline of an aristocratic family dispossessed of its titles by the abolition of the nobility, in a similar thematic to that of Satyajit Ray's unequaled "Jalsaghar". 
Superb tragic film with an optical soundtrack that lets us hear the grain of the film, as well this touching final tango.




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