" – Peu importe d’où l’on vient. Il n’y a pas de tonique. Le thème et son développement ne sont qu’un mirage…
Il y a une musique toujours inattendue.
– Et les dissonances ?
– Dieu les a créées, elles aussi…"
Jaume Cabré - "Voyage d'hiver" - 2014

”La terre, il se pourrait bien après tout que ce soit une espèce
de merveilleux petit appareil enregistreur, plaçé là par on ne sait qui,
pour capter tous les bruits qui circulent mystérieusement dans l’Univers.”
Pierre Reverdy - ”En vrac” - 1929

”J’entends tous les bruits de la terre grâce à mes oreilles et mes nerfs de cristal
dans lesquels circulent le feu du ciel et celui des volcans.”
Michel Leiris - ”Le point cardinal” - 1927

"L'écoute, c'est l'ombre de la composition"
Pascal Dusapin - 2008

 

20/04/2014

Collection Morel


Collection Morel est une proposition sur l’espace, l’imaginaire et la façon dont, dans certains lieux, une superposition s’opère entre eux, ouvrant à une nouvelle perception de l’être et du temps, par l'intuition de l'instant.

Exposition, concert et programme de rencontres du 8 au 31 mai 2014 à PointCulture Bruxelles (entrée libre). 
PointCulture : rue Royale 145 (entrée par le boulevard Bischoffsheim), 1000 Bruxelles

Le soir du vernissage le jeudi 8 mai à 19h, Pierre Bastien donnera un concert pour illustrer le texte "La Société des Esthéticiennes" qui complétera le dispositif.

Egalement au programme le 9 et 10 mai, les Rencontres Morel sur l'espace, l'imaginaire et la pensée, avec des interventions sur la poétique de l'espace, l'espace topologique de l'art, l'empathie en architecture, le génie du lieu et les "chambres hantées" avec notamment Gilbert Lascault (portrait), Marco Martella (revue Jardins), Guy-Marc Hinant (Sub Rosa) et Jean-Jacques Wunenburger (Que Sais-Je ? sur l'imagination et le sacré).


Collection Morel est le nom que Marie-Pierre Bonniol, auteur, chercheur et commissaire du projet, a donné à cet espace. Dans ce lieu, elle a tâché d'explorer tout ce qui pour elle, dans sa pensée, a trait à l'espace et au mouvement. Des dessous de toits aux coins de jardin, elle est retournée dans les lieux et les instants où sa perception bifurque et les rapports d'échelle changent, pour essayer de comprendre pourquoi et comment certains lieux et certains espaces nous sont absolument différents.


Dans ces murs, un espace de projection à quatre dimensions, activé par une machinerie, est séparé d'un lit célibataire par un aquarium d'objets. Près du lit se trouvent un jeton d'affect, un répertoire d'esprits, d'impacts et d'empathies, une héraldique tissée. A l'entrée, des fictions, des impressions, une proposition de bibliothèque d'instants, une simulation de forêt. Les verres d'eau, dans cette pièce, se boivent tous seuls et l'air prend, parfois, une autre densité. Cette chambre a-t-elle une réalité ?

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