" – Peu importe d’où l’on vient. Il n’y a pas de tonique. Le thème et son développement ne sont qu’un mirage…
Il y a une musique toujours inattendue.
– Et les dissonances ?
– Dieu les a créées, elles aussi…"
Jaume Cabré - "Voyage d'hiver" - 2014

”La terre, il se pourrait bien après tout que ce soit une espèce
de merveilleux petit appareil enregistreur, plaçé là par on ne sait qui,
pour capter tous les bruits qui circulent mystérieusement dans l’Univers.”
Pierre Reverdy - ”En vrac” - 1929

”J’entends tous les bruits de la terre grâce à mes oreilles et mes nerfs de cristal
dans lesquels circulent le feu du ciel et celui des volcans.”
Michel Leiris - ”Le point cardinal” - 1927

"L'écoute, c'est l'ombre de la composition"
Pascal Dusapin - 2008

 

13/12/2025

NY, NY


"NY,NY"  est un film expérimental, en forme de poème cinématographique abstrait, réalisé par Francis Thompson en 1957. Une collection de scènes tournées à New York pendant 8 ans et traitées au travers de prismes, de lentilles, de miroirs et autres étranges kaléidoscopies. 

"NY,NY" is an experimental movie, as an abstract ciné-poème, directed by Francis Thompson in 1957. A collection of scenes recorded in New York City for 8 years long and treated by special prisms, lenses, mirrors and other strange kaleidoscops. 

 

Aldous Huxley in his essay "Heaven and Hell" wrote:

"And then there is what may be called the Distorted Documentary a new form of visionary art, admirably exemplified by Mr. Francis Thompson's film, NY, NY. In this very strange and beautiful picture we see the city of New York as it appears when photographed through multiplying prisms, or reflected in the backs of spoons, polished hub caps, spherical and parabolic mirrors. We still recognize houses, people, shop fronts, taxicabs, but recognize them as elements in one of those living geometries which are so characteristic of the visionary experience. The invention of this new cinematographic art seems to presage (thank heaven!) the supersession and early demise of non-representational painting...Looking at NY, NY, I was amazed to see that virtually every pictorial device invented by the old masters of non-representational art and reproduced ad nauseam by the academicians and mannerists of the school, for the last forty years or more, makes its appearance, alive, glowing, intensely significant, in the sequences of Mr. Thompson's film."  A.H. 1956

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06/12/2025

Confluence

 

"Confluence" est une pièce (pour orgue à tuyaux et voix) de Dylan Kerr qui explore les relations entre le temps, l’architecture, l’air et le souffle. Elle se déploie par des intervalles d’orgue qui s’amplifient lentement et se mêlent à la voix non amplifiée: le chant harmonique renforce les partiels qui résonnent dans l’espace, formant une masse sonore vibrante et pulsante. Publiée chez l'excellent label Discreet Editions, cette œuvre explorant les micro tonalités est puissamment extatique.

Ce travail de l'artiste d'origine irlandaise Dylan Kerr se situe à la croisée de la performance et du son. Une  pratique profondément ancrée dans le lieu de jeu donne naissance à des œuvres qui explorent les résonances uniques selon les différents environnements pour explorer des phénomènes psychoacoustiques tels que les battements, les interférences et l'interaction entre la voix et l'espace.

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"Un point et un flux. La confluence de deux courants. Deux sources de souffle. Multidimensionnel et en perpétuelle fluctuation. Immobile mais jamais statique. S’ouvrant sur une perception partagée du temps et de l’espace. Bruit, bruits. Corps. Les octaves éveillent l’harmonie. Lignes horizontales gravées dans l’espace infini. Surfaces scintillantes et profondeurs océaniques. Des formants vocaux finement ciselés donnent naissance à des notes pédales harmoniques ou à des balayages harmoniques. Un espace dans l’espace. Des harmoniques cristallines révèlent ce qui est latent ou implicite dans le spectre harmonique de l’orgue. Du grave à l’aigu. Du grave à l’aigu. Pulsations microtonales. Vestiges fantomatiques. Cloches à l’horizon." - Rebecca Lane 

 


"Confluence" (for pipe organ and voice) is a work by the irish vocalist and composer Dylan Kerr threaded by relationships between time, architecture, air, and breath. It unfolds through slowly growing organ intervals that meet and merge with the unamplified voice, progressively forming denser clusters of pitches that create complex interference patterns. As voice and organ weave in and out of one another, overtone singing reinforces the partials resonating in the space, forming one breathing, pulsating mass of sound. Kerr’s work is a dialogue between the body, the voice, and space, exploring what is inscribed in a location's history and resonance, and how these elements are transduced and embodied through their performance. Published by the amazing label Discreet Editions. 

 

 

 

other music by Dylan Kerr 

 

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01/12/2025

Non fiction - a piano concerto

"NON FICTION" est un concerto pour piano composé par Hania Rani  et publié par Decca Records. Enregistré aux studios Abbey Road de Londres du en janvier 2025 avec un orchestre symphonique de 45 musiciens du Manchester Collective, dirigé par Rakhi Singh et Hugh Tieppo-Brunt, il comprend également les participations exceptionnelles de Valentina Magaletti (batterie et percussions), commissaire invitée de LGW25, et de Jack Wyllie (Portico Quartet) au saxophone soprano. 

"NON FICTION est l’œuvre la plus complexe de ma carrière, ouvrant un nouveau chapitre fascinant dans mon exploration sonore. Elle a été composée en partie en réaction à la découverte, en 2020, des compositions d’une jeune prodige de la musique, Josima Feldschuh,  pendant les horreurs de la Seconde Guerre mondiale dans le ghetto de Varsovie. Touchée par l’histoire de cette jeune fille, j’ai choisi de l’examiner à travers le prisme des horreurs qui se déroulent encore en Ukraine et à Gaza, de la manière dont nous les observons grâce aux technologies numériques et de la façon dont cette nouvelle proximité influence nos réactions face à la violence."Hania Rani 

 


"NON FICTION" is a piano concerto composed by Hania Rani released by Decca RecordsRecorded at Abbey Road Studios, London Jan 29-31 2025 with 45-piece symphonic orchestra of Manchester Collective lead by Rakhi Singh, conducted by Hugh Tieppo-Brunt, and features special guest performances by LGW25 guest curator Valentina Magaletti on drums and percussion and Jack Wyllie (Portico Quartet) on soprano saxophone.

"NON FICTION is the most complex body of work in my career, opening a new, curious chapter in my sonic exploration. It was composed partially in response to the discovery in 2020 of the compositions of a young music prodigy, Josima Feldschuh, written during the horrors of World War II in the Warsaw Ghetto. Moved by the young girl’s story, I chose to examine it through the lens of ongoing horrors in both Ukraine and Gaza, how we observe them through digital technology and how this new proximity informs the way we respond to the violence." - Hania Rani

 

another work of Hania Rani on "beyond the coda" 

& a Richard Allen's review on "A closer Listen" about this new Rani's piece

 

π¬µ÷≠π 

 
 

21/11/2025

Musique encore!


Depuis 2004, Èlg & la Chimie, désormais installé à Bruxelles, dessine des spirales sonores concentriques faites de tuyaux musicaux et d'entrailles. Son dernier opus "Immense éboulis rouge" est publié chez Murailles MusicIl y tisse des ponts improbables entre musique concrète et fragments de chansons françaises, entre incantations tribales électroniques cryptiques et danses de poupées russes dans Pluton. Quand il n'est pas en français, le langage se réduit au babillage étrange d'un vieil homme, d'un enfant, d'un revenant poussiéreux, d'un barde épileptique, d'un messager paisible…Des voix sont là sans maquillage, intelligibles, fragiles, martiales ou murmurées, elles incarnent des textes elliptiques, sous influence de Henri Michaux ou de Brigitte Fontaine, sortes d'arc-en-ciel radioactif surplombant continuellement des images mentales hallucinées.

Since 2004, Èlg & la Chimie, based now in Brussels, has drawn concentric sound spirals made of musical pipes and entrails. His last opus "Immense éboulis rouge" is now published at Murailles MusicHe builds improbable bridges between concrete music and french song debris, between cryptic electronic tribal incantations and russian doll dancing in Plutonia. When not in french, language is reduced to alien babble of an old man, a child, a dusty revenant, an epileptic bard, a peaceful messenger... 

 

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 "Alpha" est la bande musicale du film éponyme réalisé par Jan-Willem van Ewijk. Elle est composée par Ella van der Woude. Ce film évoque une histoire qui se déroule en montagne, ce qui explicite la présence de trompe alpine au côté des synthétiseurs, orgue et piano. Un père et un fils se dépouillent de leurs privilèges jusqu'à se retrouver nus devant la nature. Somptueux!

"Alpha" is the score of the eponymous movie directed by Jan-Willem van Ewijk about the changing nature of masculinity in our society. It slowly strips a father and son of their modern Western privileges, their technology, their personal grievances and their egos, leaving them naked in the face of nature. The film may start in the noisy and cluttered environment of a ski resort, but the story culminates on the silent, frozen and unforgiving snowfields and rock-faces of the high Alps. Composed by Ella van der Woude with Alphorn, synthetisers, organ and piano. Magnificent!

 

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"Gleann Ciùin" est un album composé de musiques d'orgue de Claire M Singer. Extatique! 

"Gleann Ciùin" is the second album in a trilogy that explores two narratives: my journeys across the vast landscapes and weathered peaks of the Cairngorms in Aberdeenshire, and my exploration of the rich, resonant tones of pipe organs, contemplating the weight of history and the timeless beauty of these majestic instruments." Claire M Singer

 

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18/11/2025

Tagstimmen

 
Georges Perec créa dès 1968 six Hörspiele (pièces radiophoniques en langue allemande) pour la radio Saarländischer Rundfunk, désormais mis en ligne de manière permanente en coopération avec l’Association Georges Perec de Paris. C’est le traducteur allemand de Perec, l’auteur sarrois Eugen Helmlé (1927 – 2000), qui incita l'auteur Français à écrire pour la radio à la fin des années 1960. 
 
Presque tous les Hörspiele de Georges Perec sont nés de cette collaboration étroite entre les deux amis des bords de Seine et de Sarre. Les pièces que Perec créa alors pour la radio sont tantôt joyeuses, tantôt grotesques, tantôt strictement formelles tout en étant ingénieuses et critiques à l’égard de la société, souvent écrites et produites selon les règles de l’OuLiPo ( Ouvroir de littérature potentielle), qui fait de la langue elle-même (principalement allemande) un acteur. La musique est également un élément important du travail radiophonique, avec la participation du compositeur français Philippe Drogoz, qui est aussi l'auteur de la bande-son du formidable film "Un homme qui dort".
 
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Georges Perec schuf 1968 sechs Hörspiele in deutscher Sprache für den Saarländischer Rundfunk, die heute in Zusammenarbeit mit der Association Georges Perec in Paris dauerhaft online verfügbar sind. Es war Perecs deutscher Übersetzer, der aus dem Saarland stammende Autor Eugen Helmlé (1927–2000), der den französischen Schriftsteller Ende der 1960er-Jahre zum Schreiben für den Rundfunk ermutigte. 
Fast alle Hörspiele von Georges Perec entstanden aus dieser engen Zusammenarbeit der beiden Freunde von Seine und Saar. Die Hörspiele, die Perec damals für den Rundfunk verfasste, waren abwechselnd heiter, grotesk und streng formal, aber stets geistreich und gesellschaftskritisch. Sie wurden oft nach den Regeln des OuLiPo (Ouvroir de Littérature Potentielle) geschrieben und produziert, das die Sprache selbst (vor allem das Deutsche) zum Akteur macht. Auch die Musik spielte eine wichtige Rolle in seiner Radioarbeit, unter Beteiligung des französischen Komponisten Philippe Drogoz, der auch den Soundtrack für den bemerkenswerten Film "Un homme qui dort" (Ein Mann schläft) schrieb. 
 
  
Un document dirigé par Emmanuel Zwenger et Hans Hartje explore les relations de Perec avec le son: Vol. 15 : Sonographies perecquiennes (Janvier 2024 
 
Je recommande particulièrement l'écoute du Hörspiel "Tagstimmen" (1971). Aussi cette pièce ludique intitulée "Konzertstück" (1974), musicale et divertissante, qui repose essentiellement sur le rapport formel entre la langue et la musique, et qui m'évoque certains travaux de Stockhausen de la même époque.
 
Ich empfehle besonders das Hörspiel "Tagstimmen" (1971). Ebenfalls empfehlenswert ist das spielerische und unterhaltsame "Konzertstück" (1974), das im Wesentlichen auf dem formalen Verhältnis von Sprache und Musik basiert und mich an bestimmte Werke Stockhausen aus derselben Zeit erinnert. 
 
Enjoy!  
 
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A signaler la publication d'un livre offrant  la traduction du Hörspiel "La Machine" (1968) traduit par Valentin Decoppet et Camille Bloomfield aux éditions Le Nouvel Attila. (cf article dans Libération du 8 & 9 novembre 2025) 

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12/11/2025

Traveling light

 

"Traveling light" is the last opus by Rafael Toral born in 1967 and living in Portugal. From out of the dark, the crackle of feed back birdsong signals a return to the land of sound environments exclusive to the music of Rafael Toral.  

Over the last seven years, Toral’s work has entered a new phase; a hybrid that utilizes the self-built instruments developed in the Space Program”, as well as employing the long tones, ambience, and near static textures that defined early works like Sound Mind Sound Body & Wave Field, and encounters him returning to the guitar after more than a decade. He is an artist who emerged onto the global experimental music scene during the 1990s, pioneering a new form of electronic music. 

pic by Adriano-Ferreira-Borges

"Traveling light" est le dernier opus de Rafael Toral, né en 1967 et vivant au Portugal. Surgissant des ténèbres, le crépitement d’un chant d’oiseau en larsen annonce un retour à l’univers sonore si particulier de la musique de Rafael Toral. 

Ces sept dernières années, l’œuvre de Toral a connu une nouvelle évolution : un hybride qui exploite les instruments qu’il a lui-même conçus dans le cadre du "Space Program", tout en reprenant les longues notes, l’ambiance et les textures quasi statiques qui caractérisaient ses premières œuvres telles que Sound Mind Sound Body & Wave Field. On y retrouve également la guitare, instrument qu’il n’avait plus utilisé depuis plus d’une décennie. Cet artiste a émergé sur la scène musicale expérimentale internationale dans les années 1990, en tant que pionnier d’une nouvelle forme de musique électronique. 

 

Rafael Toral produced a lot of albums including this famous 2022's "Music for film" 

Rafael Toral a publié un grand nombre d'albums incluant le passionnant "Music for film" datant de 2022 qui donne juste envie de voir le film.

 

 

A long column on the works of Rafael Toral in the November 2025 issue of The Wire 

 

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06/11/2025

Anna Livia Plurabelle


 Anna Livia Plurabelle est un personnage du chapitre 11 de "Finnegans wake", une singulière œuvre littéraire de James Joyce, publiée en 1939. Réputé comme étant un texte difficile, voire illisible et intraduisible, ce livre mêle plusieurs langues, inventées ou non.

Le compositeur André Hodeir, après avoir écrit en 1950 une piéce pour orchestre de jazz et soprano intitulée "Jazz cantata" avec une partie vocale intégralement écrite selon la technique du scat.  Pour cette pièce, Hodeir avait inventé une langue imaginaire, n’ayant pas trouvé de texte à sa convenance. Le projet d’Anna Livia Plurabelle, cantate de 53 minutes pour vingt-trois musiciens et deux voix de femmes solistes (contralto et soprano), voit le jour par pure coïncidence grâce à l'ingénieur du son Michel Philippot.

« Michel Philippot, que je connaissais depuis longtemps, était devenu le responsable des commandes à France musique. Il m’a contacté en me disant : « Je voudrais que vous fassiez une pièce d’une longueur comprise entre quarante et soixante minutes, que nous pourrions faire concourir pour le prix Italia » André Hodeir

Pour Jean-Robert Masson, l’usage que Joyce fait des allitérations, des mots contractés, du découpage rythmique de la phrase, en d’autres termes de ce caractère syncopé propre au jazz  justifie en effet l’entreprise joycienne d’Hodeir. 

Anna Livia Plurabelle in Croppies Memorial Park - Dublin - pic William Murphy
 

Ellinoa (mezzo-soprano), Chloé Cailleton (contralto) et l'Orchestre National de Jazz sous la direction de Patrice Caratini interprètent "Anna Livia Plurabelle "dans sa version originale franco-anglaise de 1966, pour 21 instrumentistes et 2 voix.   

Le disque LP de la version originale, avec un formidable casting! 

 

§!--Kóax Kóax Kóax!

01/11/2025

Minimal music

 

 
"Tehran Dust" est une oeuvre de Klaus Lang paru en 2022 chez "Another timbre". Trois œuvres de chambre avec deux arrangements de pièces de musique ancienne de Johannes Ockeghem et Pierre de la Rue. Interprétées par le Trio Amos : Sylvie Lacroix (flûte), Krassimir Sterev (accordéon), Michael Moser (violoncelle), et Klaus Lang (orgue). 
 
"Il y a quelques jours, j'ai entendu une pièce improvisée utilisant des instruments et des motifs traditionnels de la musique iranienne, mêlés à des éléments de musiques non iraniennes. Un genre musical très en vogue, appelé « musique du monde », est composé de courtes unités musicales utilisant toutes le même modèle formel traditionnel et assemblées pour former une suite potentiellement infinie." 
Klaus Lang 2011 
 
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"Tehran Dust" is an 2022's opus by Klaus Lang  published on "Another timbre". Three chamber works with arrangements of early music pieces by Johannes Ockeghem and Pierre de la Rue. Performed by Trio Amos : Sylvie Lacroix, flute - Krassimir Sterev, accordion - Michael Moser, cello and with Klaus Lang, organ.
 
"A couple of days ago I heard an improvised piece of music using traditional instruments and patterns taken from traditional iranian music mixed together with some elements of other types of non iranian music. A very fashionable type of music called „world music“. Short musical units that all use the same traditional formal model were stitched together to form a potentiall endless sucession."  
Klaus Lang 2011 
 
 
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"Motor tapes"  est un album de 2024 de Sarah Hennies (née en 1979), compositrice et percussionniste américaine basée à New York. Elle est connue pour son travail de compositrice pour ensembles acoustiques. Elle contribue également à l'improvisation, au cinéma et à la performance. Elle s'intéresse à diverses questions musicales, sociopolitiques et psychologiques, notamment les identités queer et trans, la psychoacoustique et les conditions sociales et neurologiques qui sous-tendent la pensée créative. 
 
"La pièce "Clock Dies"  a été la première où je me suis dit : “Voyons si je peux faire de la musique de chambre.” Clock Dies est donc une composition intégrale ; bien sûr, il y a beaucoup de répétitions, une forme avec des sections et des climax, des événements qui se produisent."   Sarah Hennies 2024
  
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 "Motor tapes" is a 2024's album by Sarah Hennies (b. 1979), an american composer and percussionist based in NYC. She is known for her work as an acoustic group composer. She also contributes to improvisation, film, and performance art. She is concerned with a variety of musical, sociopolitical, and psychological issues including queer & trans-identity, psychoacoustics, and the social and neurological conditions underlying creative thought.
 
"The piece "Clock Dies" was the first piece I made where I thought, “Let’s see if I can make chamber music.” So Clock Dies is through-composed; of course there’s lots of repetition, there’s a form with sections and climaxes—things happen."  
Sarah Hennies 2024  
 
 
 
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"Blanca", un cycle de huit compositions pour alto solo composé par Julia Eckhardt, inspiré par des promenades dans la campagne espagnole. 
 
"En novembre 2022, j'ai passé un mois en résidence d'artiste à Centro Negra, dans la petite ville de Blanca, au sud-est de l'Espagne. J'ai suivi un protocole quotidien de promenade sans but précis, qui m'a conduite dans les vastes collines majestueuses et légèrement intimidantes qui entourent la ville. Chaque jour, après un temps déterminé, je m'arrêtais pour réaliser un enregistrement de terrain et une photo de détail. À mon retour à Centro Negra, j'enregistrais une improvisation à l'alto, faisant écho à l'énergie de ces lieux accidentels." Julia Eckhardt  
  
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"Blanca", a cycle of 8 compositions for solo viola  composed by Julia Eckhardt, inspired by walks in rural Spain. 
 
"In November 2022, I spent a month as an artist in residency at Centro Negra in the small town of Blanca in the South-East of Spain. I undertook a daily protocol of walking without plan or destination which took me into the wide, majestic, and slightly intimidating hills outside the town. Each day, after a set amount of time I stopped to make a field recording and a detail photo, and upon my return to Centro Negra, recorded an improvisation on the viola echoing the energy of that accidental place." Julia Eckhardt

extraits de l'album "Blanca"
 
 
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