" – Peu importe d’où l’on vient. Il n’y a pas de tonique. Le thème et son développement ne sont qu’un mirage…
Il y a une musique toujours inattendue.
– Et les dissonances ?
– Dieu les a créées, elles aussi…"
Jaume Cabré - "Voyage d'hiver" - 2014

”La terre, il se pourrait bien après tout que ce soit une espèce
de merveilleux petit appareil enregistreur, plaçé là par on ne sait qui,
pour capter tous les bruits qui circulent mystérieusement dans l’Univers.”
Pierre Reverdy - ”En vrac” - 1929

”J’entends tous les bruits de la terre grâce à mes oreilles et mes nerfs de cristal
dans lesquels circulent le feu du ciel et celui des volcans.”
Michel Leiris - ”Le point cardinal” - 1927

"L'écoute, c'est l'ombre de la composition"
Pascal Dusapin - 2008

 

19/06/2025

Vincent Peirani


Vincent Peirani est un formidable accordéoniste français qui se consacre au jazz, mais pas seulement, récompensé trois fois aux Victoires de la Musique en 2014, 2015 et 2019. Ses champs d'intérêt sont variés: musique classique, musiques du monde, chanson française, jazz... Il participe à des projets divers comme Les égarés, (avec nos amis Vincent Segal, Ballaké Sissoko et Emile Parisien), aussi Bach project avec François Salque au violoncelle pour un répertoire articulé autour du tango, le trio Jokers avec guitare et batterie... 

Vincent Peirani is an amazing French accordionist who devotes himself to jazz, but not only, and who rewarded three times at the Victoires de la Musique in 2014, 2015 and 2019. His fields of interest are eclectic: classical music, world music, French song... He participates in various projects such as Les égarés, (with our friends Vincent Segal, Ballaké Sissoko and Emile Parisien), also Bach project with François Salque on cello for a repertoire based around tango, the trio Jokers with guitar and drums. among others combinations with excellent musicians..

 

ENJOY!

une superbe improvisation

 

 ***

& le quatuor Les Égarés

 


> ...¿•\±... +_

15/06/2025

Marc'0


Marc’O nous a quitté à l’âge de 98 ans. Une singulière personnalité multi-forme de l’avant-garde dans les années 50/70, actif dans plusieurs champs de création, tantôt réalisateur (”Les idoles”, qui résonne en 1966 comme un manifeste joyeux d’une génération décalée de ces années là), écrivain, producteur pour le film ”Traité de bave et d’éternité” d’Isidore Isou en 1953… Il fréquente les lettristes, les surréalistes, les situationnistes, fonde l’école de théâtre de l’American Center qui génére une pépinière d’acteurs comme Pierre Clementi, Bulle Ogier, Jean-Pierre Kalfon et bien d’autres… dramaturge et metteur en scène pour le théâtre… fonde la revue ”Les périphériques vous parlent” autour des pratiques de la créativité…
... etc ...

En 2004 il est le sujet d'un portrait dans la série ”Cinéma de notre temps” dirigée par son ami André S. Labarthe intitulé ”L’archipel du cas’O” réalisé par Sébastien Juy.

A (re)voir ces trois documents qui éclairent son passage dans la vie créative.
Sans compter qu’il vous faut (re)voir absolument ”Les Idoles”.
 
 ***
 
"Closed vision"   bande annonce - 1954
 
 
 
"Les idoles"  bande annonce - 1966
 
 
 
un entretien avec Gilles Tordjman - 2011
 

 
 
 <<< M...' O! 

Expressions surannées (1)

 

 

"Les mots délicieusement surannés" constituent un singulier dictionnaire. 

Des milliers de définitions d'expressions surannées en bidules, littératures, sciences, langues, arts, sports, pensées & élégances, compilées par Olivier Genevois, enfant sauvage capturé dans les bois par les hommes vers l’âge de 3 ans, qui ne parlait alors que le latin, comme les loups qui l’avaient nourri… Sa vocation est celle de partager milliers de définitions rigoureuses en bidules, littératures, sciences, langues, arts, sports, pensées & élégances, avec tous ceux qui souhaitent briller en société en usant d’une langue séduisante et châtiée.

Ici figurent seulement des expressions et des mots relatifs au sonore et au musical. Leur définitions complètes, pleines d'humour, ironie et sarcasme, sont accessibles directement par leurs liens respectifs.



Bigophone [bigòfòn]
C’est la qualité du son transmis alors via Turbigo, Médéric, Odéon, Port-Royal et autres centraux téléphoniques qui amène bigophone à signifier téléphone...

Cabine téléphonique [kabin telefonik]
De son nom officiel publiphone¹, la cabine téléphonique est la scansion paysagère d’une France post-choc pétrolier encore fière de son progrès incarné par son service public des Postes, Télégraphes et Téléphones (ou encore PTT¹). Symbole d’une ère moderne accessible à tous depuis le plus petit village de l’hexagone ou le cœur d’une ville capitale, la cabine téléphonique comptait tout de même 300 000 représentantes dressant leur digne édicule d’un mètre carré à la fin des années 90…

Chanter comme un rossignol à glands [Sâté kòm ê ròsiNòl a gla]

Chanter comme un rossignol à gland est née d’une boutade lancée par Louis XI à l’un de ses conseillers et féru musicien, l’abbé de Bagne, lui enjoignant de faire se produire une chorale de gorets à toutes fins récréatives.…Il n’en fallait pas plus pour décrire les piètres vocalises de n’importe quel chanteur de salle de bains s’imaginant en vedette à l’Olympia...

Chanter comme un rossignol d’Arcadie [Sâté kòm ê ròsiNòl darkadi]
L’Arcadie comme on dit ici, est une région de la Grèce située au centre de la péninsule du Péloponnèse et sa réputation animalière se porte plus du côté de l’âne, que l’on dit d’ailleurs d’Arcadie, que de celui du rossignol. Est-ce le délicieux hi-han, ce braiment repoussant pour l’ouïe qui affecta l’Arcadie comme une marque infâme et devient ce faisant le qualificatif de tout refrain déraillant?

Chanter la palinodie [Sâté la palinòdi]

Chanter la palinodie ne suppose pas de connaître le solfège ou de posséder une voix de ténor. La plus simple des tessitures suffit puisqu’il s’agit simplement de dire aujourd’hui le contraire de demain et vice versa. Autrement dit, de retourner sa veste...

Chanter Ramona (se faire) [Sâté ramòna]

Se faire chanter Ramona est ensuite devenu se faire remonter les bretelles, se faire appeler Arthur, bref se faire sermonner...

Chez votre disquaire [Sé vòtre diskère]
Au temps du suranné, c’est à dire entre 45T et 33T, ère secondaire du vinyle, chez votre disquaire était une formule rituelle incitative à l’accomplissement d’un acte d’achat de disque...

Conter fleurette [konte flœret]

Conter fleurette date du temps des billets doux à l’encre de Chine, quand prendre la plume avait une force, quand le bel orthographe faisait minauder tout autant que le beau parler. Autant dire qu’il s’agit d’une autre époque voire d’une autre planète...

Donner un coup de grelot [dòné ê ku de grelo]
donner un coup de grelot signifie donc passer un coup de fil, synonyme à peine plus compréhensible par ceux qui n’ont pas connu le câble plus ou moins long qui relie le combiné familial au réseau national...

Écoute-s’il-pleut [ékutsilplö]

Paul Lafargue évoque dans son ”Droit à la paresse, réfutation du droit du travail”, l’adolescent fatigué de croissance et enfin le branleur cynique faisant faire le boulot par les autres. Le langage suranné décide donc de nommer ce fainéant attentiste et poseur, mauvais imitateur du Penseur bronzé sculpté par le Bouc sacré (représentant initialement Dante penché en avant pour observer le cercle des Enfers), un écoute-s’il-pleut...

Être moulé dans un cor de chasse [ètre mulé dâ û kòr de Sas]

Être moulé dans un cor de chasse souligne des courbes peu amènes, en l’occurence celles de celui qui souvent louche de l’épaule tant il a ployé sous la lourde charge d’une vie compliquée...

Être recommandé au prêche [ètre rekòmâdé o prèS]
Être recommandé au prêche signifie sous sa forme plus administrative mais tout autant martiale, être défavorablement connu des services de police¹, être dans le collimateur de l’autorité sévissante...

Faire des boniments à la graisse d’oie [fèr dé bònimâ a la grès dwa]
Faire des boniments à la graisse d’oie souligne combien il est nécessaire que le mensonge soit oint d’un lubrifiant pour passer...

Javanais [Zavanè]
Le Javanais est apparu en France durant la deuxième moitié du XIXe siècle, ce qui en fait un objet suranné à coup sûr. Ce procédé de codage argotique utilisait comme disent les savants « une phonologie parasitaire constituée par l’insertion bien calculée d’une syllabe indue entre voyelles et consonnes antérieurement validées par le Robert et ses confrères »...

 La cloche [la kloche]
La frénésie tartuffesque ”couvrez-ce-sein-que-je-ne-saurais-voir” a donc en sa docte académie décidé de doter la cloche d’une appellation moderne non surannée, en la matière celle de SDF pour Sans Domicile Fixe...


 

On peut aussi se procurer le livre complet.


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08/06/2025

City walk


"City Walk" is a movie by Bill Morrison. Shot in New-York in 1999 with the music of Michael Gordon, it was a part of the opera "The Carbon Copy Building" produced by "Bang On A Can" with words by Ben Katchor, sung by Theo Bleckmann? or Katie Geissinger?

all other works on "beyond the coda" by Bill Morrison

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01/06/2025

Miniatures


Musiques composées par Palix dans les années 90s. Certaines d’entre elles ont été spécialement créées pour des spectacles chorégraphiques ou des films documentaires.

Music composed by Palix in the 1990s with some of them specially composed for choreographic performances and documentary films.

PART 2

 01 - Candide @ 0'00"
02 - Vince @ 3’21”
03 - La bocca @ 4’42”
04 - Agrégat N°10 @ 7’30”
05 - Orguetud @ 9’05”
06 - Ophios 4 @ 10’28”
07 - Britt dogs @ 12’47”
08 - Canterel @ 16’54”
09 - Yorgos @ 19’03”
10 - Catwilla @ 22’35”
11 - Epic @ 26’11”
12 - Ossa @ 26’43”
13 - Real 2 @ 30’33”
14 - Ecchymoses-final (2008) @ 33’46”
 

TOTAL TIME = 37’00”
Dans ”Yorgos” (09) le violoncelle est joué par Vincent Segal.

 


 

PART 1

01 - Izun @ 0’00”
02 - Agrégat N°1 @ 1’56”
03 - Accordm 2 @ 2’40”
04 - Real 1 @ 5’17”
05 - Agrégat N°5 @ 7’57”
06 - Agrégat N°4 @ 9’17”
07 - Aube @ 10’19”
08 - Blaff @ 12’26”
09 - Afric blues @ 16’57”
10 - La route (2010) @ 18’54”
11 - LPAD @ 19’56”
 

TOTAL TIME = 24’06”

 

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29/05/2025

Sur les Routes de la Transe


 

Réalisée par Christine Coulange, une série web-documentaire socio-politique qui donne quelques idées supplémentaires que nous n'avons pas toujours sur Mayotte, les influences multi-culturelles, les circulations maritimes dans l'océan indien, les influences des routes de l'esclavage et du colonialisme, et ses conséquences. "Sur les routes de la transe" : 3 premiers épisodes maintenant en ligne sur Replay France TV, en attente des 3 suivants à venir .

Christine Coulange réside à Marseille, et parcourt le monde, plus particulièrement l'Afrique de l'Est, et les îles de l'Océan Indien au large du Mozambique. Elle a réalisé des expositions, des installations et des web-documentaires. Entre autres  l'installation "Les Rythmes de la Transe" que nous aimerions voir se reproduire ici ou là, des travaux sur "Les ports, de la Méditerranée à l'océan Indien" , "Tam tam boeuf , tam tam boxe" et bien d'autres à découvrir. Artiste exploratrice, elle est l'artisan principal des 7 portes Sisygambis.

 


3 épisodes en ligne :  

"Les peuples de Mayotte" - "Économie du transport maritime" - "Échanges maritimes à Madagascar" .

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25/05/2025

de Cuba, et des sons d'Haïti

 

Deux livres qu'il faut évoquer, qui font sens l'un vis à vis de l'autre et dont il faut parler. 

"N'écoutez pas la musique des noirs" est un court ouvrage collectif paru à Barcelone en 2024. Il y est question de désarchiver les sons d'Haïti. Se plonger dans ce que sont les ombres de l'oubli, la musique haïtienne porteuse de sens et d'émotions objectives face aux tourments de la vie ... etc... Où on nous rappelle que la brillante chanteuse Leyla Mc-Calla évoque l'idée qu'autrefois les troubadours locaux jouaient du Banza, ancêtre du Banjo: "How did Haiti get written out of the history of banjo". Dans cet ouvrage, il est question des conséquences de la colonisation et des réparations que la France exige depuis le XIXéme siècle à Haïti, aussi de la musique d'Haïti qu'on entend peu malgré ses hautes qualités. Cet opuscule a été traduit et publié en français en janvier 2025, et en espagnol avec Músicas Sospechosas sous la direction de Sarah Ardite 

&

Le premier réel opus de Alejo Carpentier, a été écrit dans la prison de La Havane où il était détenu pour motifs politiques en 1933 (en huit jours,dit-on!) bien avant son premier célèbre livre reconnu de 1949 intitulé "Le royaume de ce monde". Ce livre-ci qu'on ne peut donc éviter, plus méconnu, est titré "ÉKOUÉ-YAMBA-Ó", un roman afro-cubain qui traite de l'histoire de Menegilde Cué, jeune enfant cubain (1909/1932) qui vit et travaille dans une case au milieu des champs de canne, non loin des usines à sucre exploitées par les Yankees, et qui, plus agé, va arriver en ville pour voir son destin inéluctable. Où il est question des traditions en Cuba, tout autant musicales que magiques, sociales et politiques: une mise en scène de la société afrocubaine, de ses rituels et de la question de son identité culturelle. Un monument méconnu de ce géant de littérature.



Two books worth mentioning, which make sense in relation to each other, which I'm discovering and which deserve to be discussed.  

"N'écoutez pas la musique des noirs" is a short collective work published in Barcelona in 2024. It deals with unarchiving the sounds of Haiti. Delving into the shadows of oblivion, Haitian music as a bearer of meaning, of objective emotions in the face of life's torments... etc. Where the brilliant singer Leyla Mc-Calla reminds us that, in the past, local troubadours played the Banza ancestor of the banjo: "How Did Haiti Get Written Out of the History of Banjo" . This book discusses of Haitian music which is rarely heard despite its high quality, as well the consequences of colonization and the reparations that France has demanded from Haiti since the 19th century. "Don't Listen to Black Music" was published with Músicas Sospechosas under the direction of Sarah Ardite

&

 Alejo Carpentier's first real opus was written in prison in 1933 (in eight days, they say!), well before his first famous and recognized book of 1949, entitled "The Kingdom of This World." This one, which we cannot avoid, is less well-known, and is titled "ÉKOUÉ-YAMBA-Ó", an Afro-Cuban novel that tells the story of Menegilde Cué, a young Cuban child (1909/1932) who lives and works in a hut in the middle of cane fields, not far from the sugar mills operated by the Yankees. When she is older, she arrives in the city to face her inevitable destiny. It explores Cuban traditions, as much musical as magical, social, and political.


 Dos libros que es necesario mencionar, que tienen sentido uno en relación con el otro, que estoy descubriendo y sobre los que es necesario hablar. 

 "N'écoutez pas la musique des noirs" es una breve obra colectiva publicada en Barcelona en 2024. Trata sobre el desarchivo de los sonidos de Haití. Profundizando en lo que son las sombras del olvido, la música haitiana portadora de significado y emociones objetivas frente a los tormentos de la vida... etc... Donde se nos recuerda que la genial cantante Leyla Mc-Calla evoca la idea de que en el pasado los trovadores locales tocaban la Banza, antecesor del Banjo: "How Did Haiti Get Written Out of the History of Banjo". Este libro analiza las consecuencias de la colonización y las reparaciones que Francia exige a Haití desde el siglo XIX, así como la música haitiana, rara vez escuchada a pesar de su alta calidad. Fue publicada con Músicas Sospechosas bajo la dirección de Sarah Ardite

La primera obra real de Alejo Carpentier fue escrita en prisión en 1933 mucho antes de su primer libro famoso y reconocido de 1949 titulado "El reino de este mundo". Esta, que no se puede evitar, es menos conocida, y se titula "ÉKOUÉ-YAMBA-Ó", una novela afrocubana que trata la historia de Menegilde Cué, un niño cubano (1909/1932) que vive y trabaja en una choza en medio de los cañaverales, no lejos de los ingenios azucareros operados por los yanquis, y que, mayor, llegará a la ciudad para ver su inevitable destino. Donde hablamos de las tradiciones en Cuba, tanto musicales como mágicas, sociales y políticas. Un monumento poco conocido a este gigante literario.

 

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19/05/2025

Pandémonium


"Pandémonium" est une création de Bob Kohn et François Narboni

"Pandémonium", capitale imaginaire de l’enfer est un lieu où règne la corruption et le désordre, et surtout un lieu bruyant. C’est donc le nom que j’ai donné à ma première œuvre, pour clavecin solo, écrite en 1988. J’avais déjà écrit un certain nombre d’œuvres auparavant, la plupart inachevés, mais c’est la première que j’ai jugée digne de figurer à mon catalogue dont elle est l’opus 1. En 2025, presque 40 ans après, Bob avec qui je travaillais depuis plusieurs années souhaitait réaliser une vidéo d’après des peintures anciennes ayant pour sujet l’enfer. L’utilisation de "Pandémonium" pour en constituer la musique s’est tout de suite imposée à nous. Les images ont alors trouvé leur rythme en se calquant sur la très grande complexité polyrythmique de l’œuvre...    Seulement, il nous manquait quelque chose pour donner à ce thème religieux ancien une résonance actuelle. L’idée nous est venue d’utiliser, en alternance avec les peintures, le témoignage d’André Kohn, juif hongrois rescapé de la Shoah que son fils Bob avait recueilli dans un film de 1993 . Par-delà l’esthétique, mêlant musique, peinture et vidéo, et le religieux, c’est aussi à l’enfer véritable, celui sur terre, que le spectateur se trouve ainsi confronté." François Narboni

avec les témoignages d'André Kohn - "Une histoire dans l'histoire" - janvier 1993

et Claire Bodin au clavecin

avec les tableaux de Jan van Eyck, Dirk Bouts, Federico Zuccari, Bonamico Buffalmacco, Jacob Isaacsz van Swanenburgh, Jacob Adriaensz, Hieronymus Bosch, Fra Angelico, Giovanni Da Modena, Giotto di Bondone,  Frans Francken, Hans Memling, Peter Paul Rubens, Michel-Ange, Raphael Coxie, Pieter Brueghel.


 

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