Pour l’Exposition Universelle de 1958 à Bruxelles, le directeur de la maison Philips commanda un pavillon à l'architecte Le Corbusier. Celui-ci répondit ”Je ne ferai pas de pavillon ; je ferai un Poème électronique avec la bouteille qui le contiendra”, et prit immédiatement contact avec Edgar Varèse (1883-1965).
Le Corbusier expliquera son choix dans une lettre à Fernand Ouellette, auteur d’un ouvrage sur Varèse (publié chez Seghers en 1966): ”Immédiatement j'ai pensé à Varèse, dont je n'avais pas eu à m'occuper depuis près de vingt-cinq ans. Et cela fut si fort que je déclarai que je n'entreprendrais cette tâche qu'à la condition que ce soit Varèse qui fasse la musique.”
Enregistré sur une bande à trois pistes et diffusé sur 450 haut-parleurs dans le pavillon finalement dessiné par Iannis Xenakis, le ”Poème électronique” durait 8 minutes, et pour les entractes, Xenakis avait composé une courte musique intitulée ”Concret PH” (PH pour Parabole/Hyperbole).
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