Heiner Goebbels' "Stifters Dinge" is a piece for piano without the piano player, a theater piece without any actors, a piece for theatrical effects and mechanics (2007).
"Stifters Dinge" (littéralement "Les choses de Stifter") est une oeuvre pour piano sans
pianiste mais avec cinq pianos, une pièce de théâtre sans acteur, une performance sans
performer – un non one-man-show ou peu importe la dénomination que l’on choisira. Avant
tout, il s’agit bien d’une invitation faite aux spectateurs à entrer dans un monde fascinant,
plein de sons et d’images, une invitation à voir et à entendre. Au coeur de tout cela, une
attention est portée aux choses qui, dans le théâtre, ne jouent qu’un rôle illustratif, le plus
souvent comme décor ou comme accessoire, mais qui sont ici les personnages principaux : la lumière, les images, les bruits, les sons, les voix, du vent et du brouillard, de l’eau et de la
glace...
pianiste mais avec cinq pianos, une pièce de théâtre sans acteur, une performance sans
performer – un non one-man-show ou peu importe la dénomination que l’on choisira. Avant
tout, il s’agit bien d’une invitation faite aux spectateurs à entrer dans un monde fascinant,
plein de sons et d’images, une invitation à voir et à entendre. Au coeur de tout cela, une
attention est portée aux choses qui, dans le théâtre, ne jouent qu’un rôle illustratif, le plus
souvent comme décor ou comme accessoire, mais qui sont ici les personnages principaux : la lumière, les images, les bruits, les sons, les voix, du vent et du brouillard, de l’eau et de la
glace...
Il existe dans ce travail – et le titre l’indique – des points de rencontre avec les textes
d’Adalbert Stifter, un romantique de la première moitié du XIXe siècle...
d’Adalbert Stifter, un romantique de la première moitié du XIXe siècle...
... Stifter écrit comme un peintre peint, et si le traitement du récit s’efface devant des passages souvent qualifiés d’ennuyeux de sa description de la nature, c’est la conséquence d’un respect à l’égard des choses : elles exigent du lecteur le temps nécessaire à leur perception détaillée – comme si le lecteur qui entend traverser le texte devait d’abord traverser la forêt. Les choses et les matières parlent d’elles-mêmes, souvent les personnages ne sont qu’ajoutés, sans être les sujets qui dominent leur histoire. Avec des procédés de ralentissement intentionnel et de répétition ritualisée, une modernité apparaît chez Stifter, dont la radicalité offre aujourd’hui au lecteur des propositions contemporaines.
Adalbert Stifter s’attache à cette posture, sans chercher mettre en scène ses récits ou les
objets qu’il décrit. L’installation performative (durée environ 75 min.) considère ses textes
comme un défi pour aller à la rencontre de l’Autre et de forces dont nous ne sommes pas les maîtres, comme un plaidoyer pour être disponible et permettre à des critères et des jugements différents des nôtres de devenir des références – aussi bien dans la rencontre avec des ordres culturels qui nous sont inconnus que vis-à-vis de catastrophes écologiques, que Stifter n’a cessé de décrire en détail."
objets qu’il décrit. L’installation performative (durée environ 75 min.) considère ses textes
comme un défi pour aller à la rencontre de l’Autre et de forces dont nous ne sommes pas les maîtres, comme un plaidoyer pour être disponible et permettre à des critères et des jugements différents des nôtres de devenir des références – aussi bien dans la rencontre avec des ordres culturels qui nous sont inconnus que vis-à-vis de catastrophes écologiques, que Stifter n’a cessé de décrire en détail."
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