" – Peu importe d’où l’on vient. Il n’y a pas de tonique. Le thème et son développement ne sont qu’un mirage…
Il y a une musique toujours inattendue.
– Et les dissonances ?
– Dieu les a créées, elles aussi…"
Jaume Cabré - "Voyage d'hiver" - 2014

”La terre, il se pourrait bien après tout que ce soit une espèce
de merveilleux petit appareil enregistreur, plaçé là par on ne sait qui,
pour capter tous les bruits qui circulent mystérieusement dans l’Univers.”
Pierre Reverdy - ”En vrac” - 1929

”J’entends tous les bruits de la terre grâce à mes oreilles et mes nerfs de cristal
dans lesquels circulent le feu du ciel et celui des volcans.”
Michel Leiris - ”Le point cardinal” - 1927

"L'écoute, c'est l'ombre de la composition"
Pascal Dusapin - 2008

 

15/08/2025

Paul Metzger


Toujours un intense plaisir d'écouter Paul Metzger et son banjo préparé.

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extrait d'une interview réalisée par Philippe Delvosalle en 2013

Tes premiers enregistrements mentionnent un banjo à 21 cordes ; les derniers un banjo à 23 cordes… Cela veut dire que l’instrument continue à évoluer ? Et aussi,  j’imagine, que l’instrument n’a pas « sauté » en un seul bond de 4 ou 5 cordes à 21 ? Y a-t-il eu plusieurs banjos, plusieurs prototypes le long de la ligne du temps de ce processus de transformation ? Y a-t-il aussi eu des voies sans issues ? Des moments où tu devais reculer un peu pour redémarrer dans une autre direction ?

Le banjo que je joue actuellement est mon troisième. À chaque fois, je prends des idées des banjos précédents et les applique au nouveau, tout en cherchant à améliorer au passage toute une série de petits détails. Mon premier banjo avait en bout de course 11 cordes : 4 cordes principales et 7 cordes sympathiques. Puis, j’ai au l’idée de rajouter des cordes le long du corps du banjo mais perdu pas mal de temps à trouver un moyen de le faire. Une idée était d’utiliser des chevilles récupérées d’une vieille cithare – mais celles-ci se sont révélées si difficile à accorder ! C’était donc une voie sans issue… Mais, en même temps, c’est tellement agréable de se retrouver là: de faire ce boulot, d’imaginer des solutions, de les tester, d’entendre de nouveaux sons et de découvrir de nouvelles façons de jouer… « Voie sans issue » est peut-être une expression un peu rude…

l'interview compète

live in Tempere - 2010

 


Excerpt from an interview conducted by Philippe Delvosalle in 2013 
 
Your first recordings mentioned a 21-string banjo; your latest ones a 23-string banjo… Does this mean that the instrument continues to evolve? And also, I imagine, that the instrument hasn't "jumped" in a single step from 4 or 5 strings to 21? Were there several banjos, several prototypes along the timeline of this transformation process? Were there also paths without challenges? Times when you had to back off a bit to start again in a different direction? 
 
The banjo I'm playing now is my third. Each time, I take the ideas from the previous banjos and apply them to the new one, while seeking to improve a whole series of small details along the way. My first banjo ultimately had 11 strings: 4 main strings and 7 sympathetic strings. Then I had the idea of adding strings along the body of the banjo but wasted a lot of time figuring out how to do it. One idea was to use pegs salvaged from an old zither – but these proved so difficult to tune! So it was a dead end… But, at the same time, it’s so nice to be there: doing this work, imagining solutions, testing them, hearing new sounds and discovering new ways of playing… “Dead end” is perhaps a bit of a crude expression…

 


et un film sur ses singuliers instruments qu'il fabrique... Étonnant!

and a movie about the unique instruments he builds... Amazing! 

 

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